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Desillusions 

Trois mois ! Cela faisait déjà douze semaines que l’équipe AT1 effectuait des aller-retours à travers la porte des étoiles. Cependant, leurs relations semblaient plus que tendues. Tous restaient très professionnels ; mais ils n’osaient pas créer des liens d’amitié, ou n’en voyaient pas l’utilité.

Certes l’esprit d’équipe subsistait, mais cela n’était guère convivial ! Tous ça jusqu’au moment où le général Hammond leur ordonna d’aller visiter P9X365.

P9X365

La porte se trouvant au bord d’un grand précipice, les quatre membres du SGC manquèrent de se retrouver au bas de la falaise en débarquant. Heureusement, les quelques marches au devant de l’anneau de naquada leur permis de rester sur la terre ferme.

JAMES : Wouah ! Ils étaient suicidaires ceux qui ont mis la porte ici ?!

MIKE (toujours aussi méfiant ) : Ou alors c’est un piège…la sonde n’avait détectée aucun précipice…

EDDY : Et comment ! Sur les images, cette planète était aussi lisse que les fesses d’un bébé !

LYSA : Peut être que c’est une illusion …

Eddy s’approcha du bord et jeta un coup d’œil en bas ; son vertige repris le pas sur son courage et lorsqu’il fit glisser une pierre qui se perdit dans les profondeurs, il recula plus vite que son ombre.

EDDY : Je crois pas !

MIKE : Nous sommes sur une falaise et bien sûr le DHD n’est plus là !!!

EDDY (en inspectant l’horizon derrière la porte ) : Il y a un rocher derrière avec des inscriptions…je vais essayer de les lire…

Le jeune homme à la peau ébène se rapprocha de l’espèce de menhir et commença à analyser les écritures. Le reste de l’équipe ne tarda pas à le rejoindre en constatant qu’en bas de la montagne, il n’y avait que de l’eau à perte de vue.

MIKE : Alors ?

EDDY : C’est du grec ancien…Il est dit que quiconque frôle cette terre…

JAMES (en donnant un coup de pied dans les pierres) : Un peu rocheuse au passage !

EDDY : …recevra les foudres du Dieu de la mer…

LYSA : C’est pas très rassurant !

A peine la jeune fille avait-elle prononcée ces mots, qu’ils se retrouvèrent tous téléportés dans un vaisseau qui apparemment se trouvait sous l’eau.

Une vingtaine de gardes les encerclèrent puis les obligèrent à déposer leurs armes avant de les conduire dans une cellule collective où il n’y avait qu’eux.

JAMES : Génial l’hospitalité !!!

EDDY : Ouais ça m’étonnerai qu’ils nous servent du thé et des petits gâteaux !

LYSA : Votre côté anglais…

EDDY : Oui !

MIKE (très négatif) : Je crois que nos chances de sortir d’ici indemnes sont minces…très minces !

LYSA ( s’emportant) : C’est quoi votre problème ?! Vous êtes toujours pessimiste !

MIKE ( sur le même ton qu’elle) : Vous vous adressez au chef de votre équipe Lysa ! Je vous conseille de mesurer vos paroles !

LYSA (en se rapprochant de lui comme pour se battre) : Sinon quoi ? Vous ferez un rapport ? Ca ne me fait pas peur ! Après tout quelles lois pourraient sanctionnées une personne qui n’est même pas terrienne ?!

MIKE : Des lois peut être pas mais je peux tout aussi bien demander à ce qu’on vous change d’équipe !

LYSA : Faites le ! De toute façon ce n’est pas les fous rires et l’amabilité qui me manqueront ! Il n’y en a jamais eu !

MIKE : Rickley a raison ! Vous êtes une petite peste !!!

Lysa allait répliquer quelque chose d’amère lorsque les gardes vinrent les interrompre . Ils devaient être conduits devant le maître de ce vaisseau aquatique.

Arrivés dans une grande salle sombre aux lueurs marines, les membres d’AT1 furent jetés devant un homme vêtu d’une tunique argentée et d’un pantalon bleu foncé, le tout dans une matière encore inconnue sur Terre.

Les cheveux blanc et une barbe assortie, l’homme tenait également un trident doré dans sa main droite.

MIKE ( tout bas) : Spencer, qui est-ce ?

EDDY : Heu…à première vue c’est Poséidon, un dieu grec adulé par les romains…

JAMES : Super bien conservé pour une antiquité !

POSEIDON : Silence étranger ! Qui êtes-vous ?!

MIKE : Des explorateurs venus de la Terre…

POSEIDON : La Terre ?! Vous êtes donc des Tauris…(il rigole) Ah ah ah ! Des ennemis venu tout droit se jeter dans mes filets !!!

JAMES (tout bas) : On a pas vraiment eu le choix !

POSEIDON (s’énervant) : Silence insolent ! Comment osez-vous parlez sans en avoir le droit ?! (à ses gardes)  Préparez les ! J’ai envie de me détendre un peu ! Commencez avec celui-là !

Les gardes obtempérèrent et emmenèrent Rickley, Spencer et Lysa dans un coin de la pièce puis les enfermèrent dans une grande cage de verre protégée par un champ de force Goa’uld.

Puis les autres Jaffas au service de Poséidon placèrent Mike à genoux dans un grand cercle délimité par une lumière bleu fluorescente sur le sol. Ils lui enfoncèrent également une puce dans la tempe et un panneau blanc sortit du plafond dans l’angle gauche face au cercle.

Le dieu barbu tapa le sol avec son trident pour déclencher le mécanisme de l’appareil volé aux Tok'ras.

POSEIDON : Etranger, quel est ton nom ?

MIKE (sous l’effet de l’engin extraterrestre ) : Michael Jefersson  !

Plus loin dans leur prison à parois transparentes, le reste d’AT1 observait et écoutait la scène avec attention.

LYSA : C’est un appareil Tok'ra… il est réglé pour lui faire dire la vérité…c’est une modification des grands maîtres pour soutirer des informations aux espions et aux traîtres. Il ne pourra pas résister …

EDDY ( un peu angoissé) : Comment va t-on faire si il nous demande les coordonnées de la Terre ?

JAMES : Eh bien comme il n’a pas l’air très au courant de tout, au pire si on lui donne, il s’écrasera contre l’iris !

EDDY : Regardez, il y a une image sur le panneau blanc…

LYSA : Oh non…il va l’obliger à se rappeler quelque chose et cela va s’afficher sur l’écran…

POSEIDON : Je repose ma question : Quel est le jour le plus tragique de toute ta vie ?!

A ce moment là, une image nette vint s’inscrire sur la toile.

On put y voir le Colonel rentrer chez lui dans une belle et coquette maison .

MIKE : Chérie ? Ma puce ?! Vous êtes là ?

Il n’y avait aucune réponses ; Mike continuait à avancer quand soudain il arriva dans le salon, immaculé de sang. Sa femme et sa petite fille Carolane se trouvaient là , allongées sur le tapis, une balle dans la tête. L’image s’arrêta nette ; Jefersson  paraissait effondré.

POSEIDON : Amenez moi un autre prisonnier, celui là est terriblement ennuyeux !

Ce fut au tour de Lysa de rentrer dans le cercle illuminé. De leur côté, James et Eddy avait installé le Colonel contre un mur car la puce l’avait très affaibli. En même temps, les deux hommes redoutaient intérieurement les questions que ce faux dieu allait poser à Lysa.

Si jamais il venait à découvrir qu’elle était l’enfant Asgard tant recherchée, il la questionnerait beaucoup plus.

POSEIDON : Qui es-tu ?

LYSA ( en résistant de toutes ses forces) : Lysa Mitchell ! Affectée au SGC après trois ans dans l’Air Force !

POSEIDON : Tu es bien jeune ! Quel âge as-tu ?

LYSA : 17 ans !

POSEIDON : Quelle est la pire chose qu’il te soit arrivée ?

L’intensité de l’appareil augmenta, elle ne pouvait plus mentir ;une image apparut à l’écran.

On la voyait elle, habillées en princesse, le jour où son peuple avait été massacré par un ennemi dont elle ne connaissait rien.

POSEIDON  ( perplexe) : Qu’est-ce que cela veut dire ?! Que faisait-tu sur cette planète ?!

LYSA : Je la gouvernait, j’étais la princesse d’Esporia …

POSEIDON (désormais furieux) : Tu as mentis !!! Augmentez l’intensité !

Les Jaffas obéirent et tournèrent la puce avec leur espèce de petit tournevis. Elle étouffa un cri de douleur et fut totalement soumise aux question du dieu Goa’uld .

POSEIDON : Qui es-tu ?!!

LYSA : Princesse Lysaja de la planète Esporia, j’y ai été emmenée par les…

JAMES (criant ) : Hey vieux crétin ! Tu comptes t’amuser encore longtemps avec elle car j’ai une grande envie de sortir d’ici pour te botter les fesses !!!

POSEIDON (encore plus furieux ) : Amenez moi cet élément perturbateur !!!

Ses serviteurs suivirent ses ordres. La lumière bleu disparue et Lysa sombra dans l’inconscience ; elle n’avait pas supporté la force de l’appareil. Elle fut donc traînée jusqu’à la cellule pendant que Rickley  se plaça dans le cercle de la vérité.

POSEIDON : Quel est ton pire cauchemar, insolent ?! Que je puisse te tuer avec !

Il essaya de résister mais on augmenta une fois encore l’intensité. Le jeune militaire céda, l’image apparut à l’écran.

On pouvait y voir AT1 réunis dans un camp Goa’uld, un bourreau y exécutait les membres de son équipe un à un à l’aide d’une lance Jaffa .

POSEIDON : Quel individu étrange ! Ton cauchemar ne te concerne même pas ! Remettez le avec les autres, vous le conduirez ensuite dans un des plus profond cachot du vaisseau ! Je veux qu’il périsse de faim et de soif ! Amenez moi le dernier prisonnier !

Il parlait d’Eddy ; ce dernier suivit le même rituel que les trois autres et le Dieu Goa’uld reposa à nouveaux ses questions.

POSEIDON : Quel est l’événement le plus douloureux de toute ta vie ?!

L’image ne tarda pas à apparaître sur le fond blanc.

Un décor hospitalier, une jeune fille métisse allongée sur un lit et reliée à plusieurs machines, et Eddy qui lui tenait fort la main .

POSEIDON (s’énervant) : J’en ai assez de ses humains !

Sous l’effet de la colère, le Dieu grec se rapprocha du jeune prisonnier et lui attrapa le visage d’une main en pressant ses deux joues .

POSEIDON : Quelles sont les coordonnées de votre planète !

Les symboles s’affichèrent aussitôt sur l’écran ; ce que l’équipe redoutait venait d’arriver.

POSEIDON : Tout compte fait ces interrogatoires n’auront pas servis à rien ! Emmenez les tous dans des cachots ! Il subiront tous les quatre le même sort !

Trois gardes armés conduisèrent AT1 à l’endroit indiqué. Ils furent jetés comme de vulgaires animaux dans un grand cachot au fin fond du vaisseau ; la porte à barreaux claqua avec force et les Jaffa verrouillèrent le système de verrouillage avec un boîtier se trouvant le long de l’immense cage. Ils les laissèrent ensuite attendre leur mort prochaine qui surviendrait par désydratation et par la famine.

JAMES : Oh c’est pas vrai !! Ils ont que des cellules dans ce vaisseaux ou quoi ?!

EDDY : Vous devriez garder votre salive car vu comme c’est parti vous allez bientôt avoir très soif !!!

Le Colonel déposa Lysa dans un coin ; depuis qu’on lui avait retiré la puce, elle n’avait pas repris conscience. Son état de santé inquiéta beaucoup les autres membres d’AT1. Après tout cette jeune fille représentait un atout majeur pour la Terre et ils l’avait laissé s’exposer au danger.

EDDY (en regardant la mine blafarde de ses deux équipiers) : Ce n’est pas de notre faute ! Elle savait très bien ce qu’elle risquait en intégrant une équipe en action… tout le monde le savait d’ailleurs ! C’est ça que je trouve dingue !

JAMES : C’est peut être inconsidéré mais réfléchissez on parle de Lysa ! Elle ne serait jamais restée sans bouger dans un bureau à donner toute les informations qu’elle possédait sur les Goa’uld ou les peuples alliés ! Elle est comme ça… têtue comme un mule !

MIKE ( en rigolant) : Je préférerai nettement la mule !!!

EDDY : Si elle vous entendait, je ne donnerai pas cher de votre vie !

JAMES : C’est vrai qu’elle est impulsive… faudrait pas la provoquer ! Une vrai petite lionne !

EDDY (se prenant lui aussi à leur jeu ) : Vous rigolez, une lionne serait plus docile qu’un chat à côté d’elle !!

Ils rigolèrent tous quand au fond de la cage lugubre, leur tête de turc remua et ouvrit à moitié les yeux. Le Colonel Jefersson devança Rickley et se rendit à ses côté pour lui appliquer sa veste sous sa tête.

MIKE (accroupi) : Ca va ?

LYSA : Pas du tout ! Ma tête va exploser et pour couronner le tout j’ai l’impression que mes oreilles sifflent…

On entendis un petit pouffement de rire derrière eux mais la jeune fille ne releva pas… son crâne la faisait trop souffrir. D’ailleurs, elle ne resta pas longtemps éveillée car elle replongea immédiatement dans un profond sommeil. Par sécurité, Mike vérifia la régularité de son pouls puis retourna avec les autres.

JAMES : Il nous faut un plan pour sortir d’ici…et c’est urgent !

EDDY : J’ai lu beaucoup de rapport sur ce genre de système de verrouillage mais je ne connais pas celui-là…

MIKE : Oui la seule personne pouvant nous aider est retombée dans les bras de Morphée alors…

JAMES : On la réveille ! je n’ai pas envie de croupir ici !

Le lieutenant fit un bond et se précipita aux côtés de Lysa. Il tapota tout d’abord son visage puis entreprit de lui parler .

JAMES : Bon sang Lysa réveillez vous !!! Vous n’êtes qu’une petite peste égocentrique, imbus de sa personne, vous êtes nulle en art martiaux et…

Il se tût sa tactique avait fonctionné ; elle souleva ses paupières pourtant très lourde et le regarda.

LYSA : Je veux un de vos comprimé miracle pour la tête…j’ai si mal…

JAMES : Lysa, j’ai besoin que vous trouviez le code de cet appareil… regardez le…

LYSA (se redressant avec toute la force qu’il lui restait) : C’est un appareil Tollan… il suffit de presser les deux boutons du haut en même temps …ensuite il doit y avoir 3 grosses touche avec des symboles…appuyez deux fois sur le serpent et une fois sur l’abeille.. c’est un symbole égyptien très simple…

EDDY : C’est bon je vois lequel c’est…

Le jeune archéologue en herbe passa son bras à travers les barreaux et composa le code qui sonna faux ;

EDDY : Ca ne fonctionne pas !

MIKE : Essayez la combinaison à l’envers…

EDDY (avec un regard interrogateur) : Comment…

MIKE : Ben disons qu’elle a pas toute sa tête donc j’en ai déduit que..

EDDY : C’est bon ça s’ouvre !!!

James souleva avec peine son équipière qui pesait malgré tout son poids !

JAMES : Et bah elle lésine pas sur les gâteaux au chocolat du mess !!!

Après cette brillante réflexion, ils quittèrent la prison et assommèrent avec tact les deux gardes postés à l’extérieur .

MIKE : Poséidon va sûrement vouloir aller sur Terre et c’est notre billet de retour vu qu’il n’y avait pas de DHS !

JAMES : Oui mais le tout est de passer la porte avant lui !

EDDY (peu rassuré) : Heu je suis peut être pessimiste mais c’est risqué, non ?

MIKE : Affirmatif ! Mais qui ne tente rien n’a rien !

EDDY : Et si on tentait rien ?!

MIKE : Allez on y va, il faut trouver l’entrée par laquelle on est arrivés !

JAMES (empruntant un couloir) : C’était par là !

En remontant les couloirs dans  le sens inverse et en tuant une bonne demi douzaine de garde sur leur passage, ils arrivèrent dans la salle où ils avaient été téléportés. Le tout était maintenant de refaire fonctionner la lumière qui les remonterait à côté de la porte.

A ce moment là, Lysa ouvrit fébrilement les yeux ; elle fut tout d’abord étonnée de se trouver dans les bras de James puis cessa de s’interroger lorsque ses douleurs à la tête revinrent. Rickley qui la tenait toujours dans ses bras la secoua un peu et lui posa une question vitale.

JAMES : Hey Lysa ! Vous savez comment faire fonctionner le rayon lumineux ?

LYSA : J’ai mal…

JAMES : Bon sang oubliez ça une minute et concentrez-vous !

LYSA : Il doit y avoir une console dans la pièce…Soulevez le couvercle et enclenchez la deuxième touche du clavier en partant de la gauche …

Eddy s’exécuta et suivit les consigne de la jeune fille ; les anneaux de transport se mirent alors en marche.

EDDY (en venant se positionner avec ses amis) : C’est bon ça marche !

En quelques secondes à peine, les quatre terriens furent téléportés à proximité de la porte, sur la terre ferme.

JAMES : J’adore ces truc lumineux !

EDDY : Et maintenant ?!

MIKE : Poséidon ne doit pas encore savoir que l’on s’est échappés et avec un peu de chance, il décidera de partir en voyage avant ! Alors on attend !

Il ne patientèrent pas longtemps car les chevrons commencèrent à s’enclencher automatiquement. AT1 accourut donc au devant de la porte pour la traverser et rentrer chez eux.

MIKE : Allez les enfants, on se prépare à un petit plongeon ! Eddy, envoyez le code d'identification !

EDDY (en soulevant la manche de son poignet gauche) : C’est une chance que les gardes n’aient pas trouvés le GDO !!!

JAMES (ironiquement ) : Qui irait le chercher dans une montre ?!

EDDY : C’est vrai que cela est plus discret !

Le tourbillon vertical jaillit de l’anneau quand le septième chevrons s’enclencha ; ils allaient traverser la porte lorsqu’un bruit étourdissant se fit entendre derrière eux. Eddy et Mike se penchèrent et regardèrent les écumes à la surface de l’eau ; elles se faisaient de plus en plus grosses. Soudain, à une vitesse extraordinaire, un chasseur Goa’uld adapté également en sous-marin sortit de la mer.

Les deux hommes travaillant pour le SGC, prirent leur jambes à leur cou et grimpèrent les marches de la porte deux par deux.

MIKE (tout essoufflé) : On s’attarde pas !!!

La flaque bleue ondula sur leur passage puis ils posèrent les pieds sur la passerelle de la base militaire.

JAMES : FERMEZ L’IRIS !!! VITE !!!

Le sergent de la salle de contrôle obtempéra immédiatement. On entendit alors un gros boum.

JAMES: Aïe, ça doit faire mal !

Les portes de sécurités s'ouvrirent alors pour laisser passer les équipes médicales. Les médecins s'occupèrent particulièrement de Lysa, très affaiblie par son violent interrogatoire.

Le reste de l’équipe les suivirent tout de même à l’infirmerie pour se faire examiner. Le docteur Frasier passa quelques minutes à nettoyer les diverses blessures ou égratignures du Colonel et de l’étudiant en archéologie, puis quand elle vint prendre la pression artérielle de Rickley, ce dernier l’interrogea .

JAMES (assis sur un lit) : Comment va Lysa ?

JANET : Elle est hors de danger mais elle aura tout de même un peu mal à la tête pendant quelques jours…

JAMES (avec un ton très détaché) : Hum bien, c’est bien … c’est rassurant !

JANET : Ne vous en faites pas je ne lui dirai pas que vous vous inquiétez pour elle si c’est ça qui vous tracasse !

JAMES : Moi m’inquiéter pour une telle petite peste…Jamais !

JANET (avec un sourire ) : Dites ce que vous voulez pour vous convaincre mais on ne peut pas tromper son médecin !Vous pouvez aller la voir, elle est dans l’autre pièce car elle avait besoin de calme…

Avant d’aller voir la jeune fille, le lieutenant de l’US Air Force se dirigea vers le Colonel et Spencer qui allaient sortir de l’infirmerie.

JAMES : Oh, Colonel, Eddy…Je tenais à vous dire que cette mission m’a beaucoup appris sur vous deux…

MIKE : Je crois que ça a beaucoup appris à chacun ! Notre regard est différent maintenant !

JAMES : Oui, je vais voir Lysa…

Le militaire serra la main de ses équipiers en signe d’une amitié naissante puis s’éclipsa dans l’autre pièce et laissa ses deux amis seul.

EDDY : Mike ?

MIKE (en se retournant) : Oui ?

EDDY : On vous a mis sur le projet Atlantis parce que vous n’avez rien à perdre, c’est bien ça ?

MIKE : Certainement mais maintenant j’ai quelque chose à perdre…mon équipe ! Et vous qui était-ce si je peux me permettre ?

EDDY ( en prenant un ton mélancolique ) : C’était ma sœur, elle avait une leucémie…

MIKE : Je suis navré…

EDDY : Et est-ce indiscret de vous demander ce qu’il s’est passé ?

MIKE : Non, maintenant j’arrive à en parler… (il s’adosse au mur du couloir et regarde le plafond) C’est arrivé il y a 3 ans. Je travaillais en infiltration pour les services secrets rattachés à l’armé . Ma couverture à été découverte mais ils ont décidés de s’en prendre à ma famille…

EDDY : Oh…

MIKE : C’est du passé tout ça, la vie doit continuée… et j’ai un peu de mal à l’avouer mais c’est la première fois que j’ai une aussi bonne équipe !

EDDY : Excepté Lysa je suppose !

MIKE (en souriant) : Y compris Lysa ! C’est quand même grâce à elle que l’on à réussi à sortir du vaisseau sous-marin ! Mais ne le crions pas trop fort !

EDDY : Oui motus et bouche cousue !

Dans la pièce annexe de l’infirmerie

En voyant que Lysa dormait à point fermé, James allait faire demi-tour quand cette dernière ouvrit les yeux.

LYSA : Restez ! Je ne dors pas… J’essayai d’éviter les piqûres du docteur !

JAMES (en se rapprochant du lit et en souriant) : Rusée comme tactique ! Ca va ?

LYSA : Des milliers de tambours occupent ma tête mais sinon je vais bien !

JAMES : Je vais vous laissez vous reposer alors !

LYSA : Attendez ! Je veux vous remercier d’avoir provoqué ce faux Dieu pour m’éviter de continuer à répondre… J’aurai certainement tout révélé !

JAMES : Oh j’ai fait ça dans un but purement professionnel ! Vous êtes précieuse pour la Terre ! Reposez vous bien, on reprend du service bientôt ! (il allait sortir quand il fit à nouveau demi-tour) Oh Lysa ! Vous savez pour ce que je vous ai dit dans le cachot pour vous réveiller… je n’en pense que la moitié !

LYSA : J’ai du mal à me rappeler mais je suis persuadée que ce n’était pas des paroles très aimable !!

Il quitta la pièce en lui accordant un sourire taquin ; restée seule pour réfléchir à ces dernières paroles, Lysa souria puis ferma les yeux.

A suivre...

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