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Saison 1 |
Episode 08 |
Possessions
L’arrivée d’AT1 sur leur nouvelle planète se fit brutale et vertigineuse. En effet, à leur plus grande surprise, la porte se trouvait accrochée à un mur !Ils ne se trouvaient donc pas dans le monde désiré…Un grand hall décoré à la façon du début des années 1900 remplaçait la prairie où ils devaient normalement arriver. Comme leur chute de quelques mètres les avaient un peu sonné, ils mirent cinq ou six minutes à réaliser leur situation. Tous allongés sur le sol de mosaïque, leur première vision fut celle du dôme en fresques rougeâtres et bleues du plafond qui laissait entrevoir la noirceur du ciel.
JAMES (encore assommé) : Ils sont plutôt rapides pour redécorrer les alentours !!!
EDDY (en s’asseyant et en passant la main derrière la tête) : Nous avons du dévier de notre trajectoire…
LYSA (dans la même position que lui) : Cela se produit lorsqu’une pluie de mini-astéroïdes traverse notre vortex !
MIKE (se relevant) : Et alors quoi ? On a changé de dimension, d’époque ?!
LYSA : Non je ne pense pas…on se trouve simplement sur une autre planète !
JAMES (se relevant et en frottant son treillis) : Un peu poussiéreux le manoir ! La femme de ménage a du partir en vacances ! (en avançant et en criant) Et oh ?! Y’a quelqu’un ?
Les rideaux ondulèrent sous une brise légère et une porte voûtée claqua. Les 4 membres du SGC sursautèrent et réagirent immédiatement en se mettant sur la défensive.
EDDY : C’était quoi ça ?!
JAMES (se moquant de lui) : Une porte !
LYSA : Cet endroit me donne la chair de poule !
MIKE : Ouais…bon on cherche un DHD et on se tire d’ici ! Rickley, Lysa vous fouillez les deux étages ! Eddy vous venez avec moi, on va faire un tour dans les couloirs !
Ils se séparèrent donc en deux groupes, pas plus rassurés les uns que les autres. Ils avaient combattu un certain nombre d’ennemi mais là, c’était le décor qui ne les mettait pas en confiance. Des tableaux représentant des gens de l’aristocratie peu commode, des murs jaunâtres et délabrés, d’immenses toiles d’araignées …
James et sa coéquipière s’avancèrent dans l’escalier en cascade recouvert d’un vieux tapis rouge noirci par le temps et ils arrivèrent au premier étage. Une à une, ils visitèrent les pièces ; la plupart étaient des chambres d’amis peu représentatives ou bien de petits salons où ils devaient auparavant boire le thé.
Mais une chambre en particulier attira Lysa …Un immense lit à baldaquin de style anglais, des rideaux voilés rose pour l’affiner, des portraits d’une jeune fille accrochés au mur, une coiffeuse en bois foncé surplombée d’un sublime miroir culte de tiges et de roses. La jeune étrangère s’avança vers ce meuble et s’installa devant en prenant place sur le fauteuil en velours bordeaux. Il y avait encore des objets singuliers posés en vrac comme un poudrier, une brosse à cheveux de crin blond, des barrettes, des boucles d’oreilles en saphir…On aurait dit que quelqu’un vivait encore ici. L’arme de Lysa tomba par terre et cette dernière commença à utiliser les objets ; elle se coiffa élégamment, mit un peu de rouge à lèvre rosâtre mais transparent puis se poudra le visage…C’est comme si une personne invisible guidait ses gestes et ses désirs.
Elle se leva ensuite pour se diriger dans la pièce réservée à la garde robe de maîtresse de maison.
James quant à lui était à la traîne ; il avait passer un bon quart d’heures à sentir les cigares posés sur un guéridon, c’était vraisemblablement de grande qualité et surtout une marque que l’on ne trouvait plus de nos jours. Le jeune militaire observait également avec méfiance les alentours…Il aurait pu jurer que les murs avaient des yeux ! Se rendant compte que Lysa l’avait délaissé, il la rejoignit dans la pièce voisine. Il poussa la porte, quelqu’un chantonnait un air de music hall.
JAMES : Lysa tu es là ?
Il continua à avancer pour se retrouver en face de la penderie. Doucement et sensuellement la jeune fille sortit de la penderie. Elle avait revêtu une de ces robes si singulière au début du XXème siècle…Dans les tons jaune, peu bouffante, quelques nœuds noirs et agrémentés d’une large ceinture en velours noir qui serrait le tissu à la taille pour donner un effet plus large en bas ; on aurait dit que cette tenue avait été faite sur mesures pour Lysa.
JAMES : Lysa, à quoi joues-tu ?!
Sans rien prononcer, elle s’avança vers lui, se jeta à son cou et lui donna un langoureux baiser. L’attitude du lieutenant changea instantanément comme métamorphosé.
LYSA : Ca fait si longtemps que j’attendais pour t’embrasser !
JAMES (la serrant dans ses bras) : Hum moi aussi mon amour ! La visite de ces imbéciles est un miracle !
Il se redonnèrent des dizaines de baiser puis se fut au tour de James de se changer. Comme s’il connaissait parfaitement la chambre, il ouvrit une vieille malle piquée par les années et revêtit un pantalon noir, une chemise blanche à moitié boutonnée et une paire de brettelles par-dessus celle-ci.
Comme deux amants éperdus d’amour, ils ne cessaient de se serrer l’un contre l’autre.
LYSA : Tu te rappelles notre lieu de rendez-vous secret ?
JAMES : ...le grenier…viens !
Main dans la main, ils coururent donc dans le lieu le plus haut et le plus lugubre du manoir.
Un peu plus bas, la situation semblait un peu plus normale…Eddy et Mike venaient d’arriver dans la cuisine ; l’ampoule vacilla puis se stabilisa pour éclairer un peu la saleté de la pièce. Un vieux journal couvert de sang recouvrait la table poussiéreuse de la pièce. Le Colonel l’effleura pour voir ce qui il y avait d’inscrit et sa personnalité changea du tout au tout.
MIKE : Où est Christine ?
EDDY (se retournant) : Qui ?
MIKE : Ma fille ! Où est-elle ?!! Elle devrait être avec toi ! Vous deviez sortir en ville !
EDDY(inquiet) : Colonel ça va ?!
MIKE : Elle est encore avec ce minable jardinier !
EDDY : Mike, allô la terre ?!! Ah non pas ça …(le bousculant) Hey reprenez-vous !
MIKE (redevenant lui-même) : Que s’est-il passé ?
EDDY : Vous avez parlé d’une fille qui s’appelait Christine et que c’était votre fille…
MIKE : C’est étrange…J’ai senti que quelqu’un parlait à ma place. J’étais comme prisonnier de mon propre corps !
EDDY : Etrange oui !
MIKE : J’ai également ressentis un sentiment intense de colère et de trahison !
Beaucoup plus haut, les deux tourtereaux réincarnés jouaient à cache-cache derrière les poutres, courant et riant à travers le grenier mansardé. Lorsque James retrouva Lysa, ils rigolèrent de plus belle et s’embrassèrent. A ce moment là, un corbeau se faufila dans une brèche du toit en émettant un cri aigu. Les deux jeunes gens sursautèrent et se retrouvèrent enfin maître de leur corps.
LYSA (lâchant immédiatement James) : Qu’est-ce qui se passe ici ?!
JAMES : Tu l’as senti toi aussi…ce sentiment bizarre d’être prisonnier ?
LYSA : On s’est servi de nous…
JAMES : Des esprits ?
LYSA : Oui des fantômes sans doute tourmentés !
JAMES : Je dirais plutôt des amants tourmentés !!!
LYSA (gênée) : Allons rejoindre les autres …
Au rez-de-chaussée, la situation s’avérait un peu plus normale, du moins les autres membres d’AT1 n’étaient pas possédés.
EDDY: Hey ! C’est mardi gras ?!
LYSA: Très drôle ! Ce chiffon sent la naphtaline et me gratte de partout !
MIKE : Alors il vous est aussi arrivé quelque chose de surprenant ?
LYSA (à nouveau gênée) : Et bien c’est à dire que…
JAMES (sentant son malaise) : Oh rien de plus normal, des esprits se sont emparés de nos corps et en ont fait ce que bon leur semblaient !
EDDY : Et l’un de vous ne s’appellerait pas Christine par hasard ?
LYSA : Heu … non, pourquoi ?
EDDY : Parce que notre cher Colonel à lui aussi été testé par ces fantômes !
JAMES : Quelque chose me dit qu’on devrait pas faire de vieux os ici !
MIKE : Bonne idée !
Pressés de quitter cette demeure inquiétante, les quatre membres d’AT1 retournèrent rapidement dans la salle où se trouvait la porte. Seulement, un problème se dressa devant eux : il n’y avait plus de « shapaï » !
JAMES : C’est peut être une question idiote mais comment un anneau de plusieurs tonnes et accroché à un mur peut-il disparaître en disons…une heure ?!
MIKE : A priori c’est impossible…
JAMES : C’est bien ce que je pensais !
Nos quatre amis se mirent à chercher une solution pour rentrer, Eddy examiné la pièce pour voir s’il n’y avait pas un mécanisme qui aurait pu «enlever » la porte. Mike regardait désespérément l’endroit où se trouvait précédemment la porte. Quant à Lysa elle était assise dans un coin pour essayer de réfléchir tranquillement à toute cette histoire quand James la rejoignit.
JAMES : T’as une hypothèse pour toute cette histoire ?
LYSA : Aucune.
JAMES : Bah on est mal barré alors !
Lysa sourit légèrement, c’était presque imperceptible pour quelqu’un qui ne la connaissait pas, mais pas pour James.
JAMES : Au fait pour ce qu’il s’est passé tout à l’heure.
LYSA : Ce n’était pas nous.
JAMES : Je sais ça, mais ça a peut-être un rapport avec la disparition de la porte.
LYSA : Tu voudrais dire que se sont les esprits qui l’ont enlevé pour nous faire une farce ?
JAMES : Non, pas du tout. Ce que je voulais dire c’est que j’ai l’étrange sensation qu’on doit servir à quelque chose dans l’histoire de ces deux amants tourmentés.
LYSA : Tu penses que si on est coincé ici c’est qu’il doit y avoir une raison
JAMES : C’est exact.
Lysa réfléchit quelques instant et se leva pour rejoindre Eddy et Mike.
LYSA : Je crois avoir trouvé.
James qui l’avait suivit lui lança un regard noir quand elle prononça ces mots.
LYSA : Enfin…James et moi avons pensez que si on est ici c’est pour une bonne raison… ces fantômes ont une histoire, essayons au moins de la connaître !
EDDY : Ben voyons…Tu veux quand même pas leur prêter ton corps ?
LYSA (déterminée) : Si !
EDDY : Ok on t’ajoutera sur la liste des fous à enfermer !
MIKE : Elle a peut être pas tort ! Peut être que si on fait ce qu’ils veulent, ils nous laisseront repartir chez nous…
JAMES : D’accord, mais moi c’est tous ces «peut être » qui me dérange !!!
EDDY : Pareil pour moi !
MIKE : Allez les gars, faites pas les mauviettes !
JAMES (blessé dans son ego) : Qui a dit que je me défilais ?!
EDDY : Pareil pour moi !!!
MIKE : Ok, on retourne dans la cuisine !
Ils obtempérèrent et rejoignirent le lieu censé être le plus familial d’une maison.
MIKE : Tout s’est passé lorsque j’ai touché le journal …
LYSA : On sait ce qu’ils nous restent à faire alors …
Ils se regardèrent tous dans le blanc des yeux et posèrent simultanément leur main sur le papier datant de presque un siècle. L’effet désiré fut complet et désormais les quatre membres du SGC n’étaient plus que de simples pantins manipulés par des esprits inquiétants.
LYSA (à Eddy et agressivement) : Toi ? Qu’est-ce que tu fais là ? Tu n’as pas compris qu’il fallait nous laisser tranquille ?!
EDDY (se rapprochant d’elle) : Mais je t’aime Christie …
JAMES (passant devant Lysa) : Laisse là !
MIKE : Silence ! Christie je suis ton père et tu épouseras l’homme que je t’ai choisi !!!
LYSA : Mais mon cœur bat pour Peter ! Par pitié père ne sois pas si injuste…
MIKE : Le mariage se déroulera comme prévu demain après-midi, retire-toi dans ta chambre maintenant !
Lysa monta alors dans sa chambre. Quelques heures plus tard, elle entendit toquer à la porte-fenêtre. Quand elle reconnut la personne qui se trouvait là, elle se dépêcha de lui ouvrir et le fit rentrer dans sa chambre.
LYSA (en chuchotant) : Mais qu’est ce que tu fais là ? Si mon père te trouve ici il te tuera.
JAMES (faisant de même) : Je ne pouvais pas rester là à ne rien faire en sachant que demain tu vas te marier.
LYSA : Ca il n’en est pas question la seule personne avec qui je me marierai c’est toi.
JAMES : Mon amour, tu dois le faire. Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.
LYSA : Et moi je ne veux pas me marier avec un homme que je n’aime pas.
JAMES : Mais tu n’as pas le choix.
LYSA : Si nous pouvons partir, nous enfuir, maintenant. On ira vivre là où il fait toujours beau, là où…
James posa un doigt sur les lèvres de Lysa pour lui intimer de se taire.
JAMES : Chut…Ne pense plus à ça. Maintenant nous sommes ensembles et c’est tout ce qui compte.
Pour toute réponse Lysa l’embrassa d’un baiser tendre qui devint très vite passionné.
L’image devint floue, AT1 changea de pièce et de jour…Ils avaient été comme téléportés dans le grand hall où se trouvait auparavant la porte des étoiles. A vrai dire il n’y avait pour l’instant que James et Lysa au centre du rond de mosaïque. La jeune fille devait visiblement célébrer ses noces le jour même car elle avait revêtu de force une robe de mariée recouverte d’une longue au col de fourrure blanche et resserrée à la taille par une ceinture marron.
Elle se lamentait et pleurait dans les bras de son amant avec qui elle ne pourrait jamais vivre une longue histoire d’amour.
LYSA : Jamais je ne l’épouserai, je préfère mourir plutôt que de te perdre à jamais !
JAMES (en l’embrassant) : Moi aussi …
A ce moment-là, Eddy débarqua dans la salle, un costume noir sur le dos et un revolver à la main.
EDDY (avec rage) : Tu aurais du écouter ton père Christine !
LYSA (se retournant et s’avançant vers son futur époux) : Mark que fais-tu ? Pose cette arme…
EDDY : Il empêche notre amour ! Il doit mourir !
Comme dans une vielle série B, la balle partit au ralentie. Réalisant qu’il allait mourir, Lysa se jeta sur son amant, faisant ainsi de son corps, un bouclier pour le protéger. Sous l’impact, elle s’écroula dans les bras de James. Ce dernier la rattrapa et l’allongea par terre, le regard déjà embué par les larmes.
JAMES (la voix tremblante) : Christie…mon amour répond moi…ne t’en va pas…je t’en supplie reste avec moi…
La colère d’Eddy avait laissé place à des larmes ; il venait de tuer la femme qu’il aimait plus que tout au monde. James releva la tête vers ce meurtrier ; réclamant une vengeance pour sa bien-aimée, il se jeta sur lui. Une lutte s’engagea alors laissant l’avantage à James à qui la tristesse donnait des forces. Ils se roulèrent par terre dans la foulée et deux coups de feux retentirent à ce moment là. L’un tiré accidentellement par James sur Eddy et l’autre tiré par le colonel sur son lieutenant.
Mike n’était plus que le seul survivant au milieu de ce spectacle chaotique. Il alla ensuite rejoindre le corps inerte de la jeune fille et la pris dans ses bras. Il l’embrassa sur le front et étouffa quelques mots comme «pardonne-moi mon amour pour toute cette haine » puis se donna lui-même la mort avec son arme. L’histoire s’arrêta là, visiblement elle ne pouvait être changée et se répèterait incessamment.
AT1 se réveilla au beau milieu d’un champ, juste devant une porte des étoiles. Ils avaient tous retrouvés leurs esprits, leurs uniformes et leurs armes.
LYSA (se redressant) : Que s’est t-il passé ?
MIKE (ne se souvenant plus de rien ) : Il y a du y avoir un problème avec notre voyage à travers le vortex …
JAMES : En tout cas tout ce dont je me souviens c’est d’avoir entendu les bonnes paroles du général Hammond avant de passer la porte !
EDDY : On devrait peut être rentrés au SGC ?
MIKE : Oui le Docteur Frasier se fera un plaisir de nous examiner !
Avec peine et quelques hématomes dus certainement à leur arrivée, ils se levèrent et rejoignirent enfin leur planète d’origine. A leur grande surprise, le Général Hammond les informa qu’il ne s’était écoulés que quelques minutes depuis leur départ de la salle. Alors était-ce un rêve dont ils n’avaient pas le souvenir ou bien quelque part sur une planète inconnue, deux amants cherchaient encore à s’aimer en paix ?
A suivre...
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