Jeu de rôle ?

Jeu de rôle ? Pas vraiment …

 

Alors excusez-moi pour les extraits de la pièce, je n’avais qu’un livre de version littéralement traduite du vieil anglais au français….Donc si les dialogues vous paraissent un peu barbares, c’est normal lol !!!

 

Colorado Springs avait revêtu un merveilleux manteau blanc et les rues brillaient de centaines de guirlandes ; Noël approchait à grand pas. Les gens semblaient enivrés par cette fête traditionnelle et une charmante ambiance s’était donc installée dans la ville.

 

Une semaine avant l’arrivée du si «bon » papa Noël, Michelle avait traîné sa meilleure amie dehors, prétextant une envie soudaine de faire les boutiques. Emmitouflée de la tête au pied avec un bonnet et des gants, Lysa avait revêtu son dernier achat ; c’est à dire un manteau chaud et mi-long en daim beige. La jeune fille de SG7 l’emmena à la patinoire en plein air que la ville venait d’installer. En voyant les patins et les gens glisser si habilement sur la glace, Lysa resta perplexe.

 

Lysa : Qu’est-ce que tu veux faire au juste ?! Tu ne comptes tout de même pas m’obliger à faire comme eux ?!

 

Michelle : Lysa, aller à la patinoire pendant les fêtes est une tradition aux Etats Unis !

 

Lysa : Oh c’est pas vrai ! Qu’est-ce qu’ils font ici ces deux ?

 

Un peu plus loin, sur une des rambardes encerclant la plaque gelée, James et Eddy laçaient leurs patins avant de s’élancer à leur tour dans la foule.

 

Michelle (souriant) : Je les ai appelés…(ironique) J’ai pensé que ça te ferai plaisir !

 

Lysa (faisant demi-tour) : Ok je m’en vais !

 

Michelle (la rattrapant par le bras) : Oh non ! Tu restes là et tu t’amuses ! De toute façon on est trop loin de la maison et je suis la seule à avoir le permis !

 

Lysa : Je vais marcher, c’est pas grave !

 

Michelle : S’il te plait, je ne te demande jamais rien…restes là au moins pour moi !

 

Lysa (cédant) : C’est bon…

 

Michelle (l’embrassant sur la joue) : Merci !

 

Elle allèrent ensuite rejoindre leurs amis et les saluèrent avec peu d’engouement de la part de Lysa ; les voir pendant les missions et à la base lui suffisaient amplement !

Après avoir attaché ses patins, la colocataire de Lysa s’élança gracieusement sur la glace. L’autre jeune fille quant à elle, resta quelques minutes à les regarder patiner comme des professionnels. Ne résistant pas à l’envie d’aller la taquiner un peu, James se dirigea vers elle en faisant de petits battements de jambes.

 

James (debout et face à elle) : Tu vas rester longtemps à nous regarder ?! (lui tendant sa main) Aller viens !

 

Lysa (snobant son aide) : Je n’ai pas besoin de ton aide ! Je possède déjà toutes les capacités nécessaires à ce genre de sport !

 

Elle se leva avec fierté, fit trois pas et tomba peu gracieusement sur les fesses. Le militaire pouffa de rire, puis la rejoignit pour s’accroupir à ses côtés.

 

James (rigolant) : On doit pas avoir les mêmes notions de patinage avec les Asgards !!!

 

Seulement, sa plaisanterie resta en suspend. En effet, elle ne le regardait pas et ne l’écoutait plus ; sa main en contact avec la glace fit remonter en elle les douloureux souvenirs de son enlèvement. Le regard fixé sur l’eau gelée, elle eut donc des flash back. En constatant son comportement absent et détaché, Rickley posa sa main sur la sienne.

 

James : Hey ! Lysa ?! Ca ne va pas ?!

 

Revenant au moment présent, elle se dégagea et se leva brutalement.

 

Lysa (sèchement) : Fiches moi la paix !!!

 

Le laissant plus sonné qu’autre chose, elle retourna dans la petite cabane où se déroulait la location du matériel pour récupérer ses chaussures. Suivant son instinct, James la suivit mais s’arrêta pour acheter deux chocolats chauds à un marchand ambulant. Assise sur un banc, la jeune fille avait plongé son visage au creux de ses mains enveloppées dans les gants. James se posa à côté d’elle et lui présenta la boisson fumante sous le nez avant d’entamer son chaleureux discours.

 

James : Tiens bois, ça te fera du bien …

 

Lysa (prenant le gobelet) : Merci …Je m’excuse pour tout à l’heure, je …

 

James (lui coupant la parole) : Non c’est moi …Il m’arrive d’oublier ce que tu as vécu il y a quelques semaines. Nous n’en avons jamais parlé d’ailleurs, est-ce que tu veux …

 

Lysa : Je ne veux pas que tu t’apitoies !

 

James (levant les yeux au ciel) : Par pitié arrête un peu avec ta fierté et cette foutue carapace ! Tu es humaine, tu as le droit de parler de tout ça !

 

Lysa (se laissant aller) : C’était si froid, au début, j’avais des picotements, des frissons puis-je n’ai plus rien senti à part une horrible douleur à la tête …j’ai revu des images de ma vie si courte soit elle et j’ai fermé les yeux …après j’ai été plongée dans le noir, pendant des heures et des heures…peut-être même des jours !

 

Le jeune militaire commença à soulever son bras pour la porter sur les épaules de Lysa mais stoppa son geste en réalisant que c’était sans doute trop intime ; il joignit donc ses deux mains et fixa ses gants pour ne pas croiser le regard de la jeune fille au moment où il parlerait.

 

James : Je …Je m’en suis beaucoup voulu…si …

 

Lysa (l’arrêtant) : Arrête ! Ne commence pas avec des «si »…il paraît qu’on referait le monde avec ! Et puis si tu fais allusion au fait que tu devais me ramener en voiture, ne culpabilise pas…Tu as vu l’état de ma maison, ils auraient tout de même réussi leur coup.

 

A ce moment là, leurs yeux de couleurs clairs se croisèrent et ne se quittèrent plus ; ce regard complice affichait beaucoup de compassion et de compréhension de la part des deux individus malgré un épais brouillard qui embrouillait sans cesse leurs esprits.

Cet instant qui semblait ne jamais s’éteindre fut pourtant interrompu par la sonnerie du portable du lieutenant qui décrocha après avoir être redescendu sur «terre ».

 

James : Oui ?

 

Général Hammond : Lieutenant Rickley, excusez-moi de vous déranger pendant vos congés mais je requiers la présence d’AT1 d’urgence au SGC !

 

James : Justement je suis avec Eddy et Lysa …

 

Général Hammond : Alors dépêchez-vous, je vais me charger de prévenir le Colonel Jefersson !

 

James : D’accord !

 

Lysa : Que se passe t-il ?

 

James : On doit se rendre à la base tout de suite !

 

Très professionnels, la seule équipe consacrée au programme «atlantis » ne mit qu’une demi-heure pour se rendre au complexe de Cheyenne Moutain. Ne prenant même pas le temps de se changer, ils se rendirent directement en salle de briefing où le Colonel les attendait déjà en compagnie du Général.

 

Général Hammond : Je vous remercie d’être venus…Asseyez-vous !

 

Eddy : C’est grave ?!

 

Général Hammond : Je n’irai pas jusque là, tout dépendra de votre réaction …

 

Tous le regardèrent avec un regard confus puis réclamèrent la suite.

 

Général Hammond : Comme vous le savez sûrement, Colorado Springs organise chaques années diverses activités dans le but de récolter le maximum de fonds à remettre aux hôpitaux des enfants malades. Dans la plus grande confidence, j’ai décidé de proposer l’aide des militaires de cette base ! Grands nombres d’entre eux ont déjà accepté de tenir des stands lors de la fête du 24 décembre mais je vous ai réservé le plus important et l’activité qui remportera le plus de fonds : une pièce de théâtre !

 

Mike : C’est une blague ?!

 

Général Hammond : Non, et c’est une représentation de « Roméo et Juliette » !

 

Lysa : J’ai lu ce livre récemment…hmmm, une histoire d’amour tragique !

 

Général Hammond : Exactement ! Depuis quelques semaines également, circulent à votre insu des votes pour déterminer le rôle de chacun …

 

Eddy : C’est une blague ?!

 

Général Hammond : Non et je le plaisir de vous annoncer que vous aurez le rôle de Benvolio, Spencer !

 

Eddy : C’est pas le meilleur ami de Roméo ?

 

Lysa : Si !

 

Général Hammond : Colonel, vous serez le comte Montaigue, c’est à dire le père de Roméo…

 

Mike : Oh je suis si vieux que ça ?!

 

Général Hammond : Ce n’est pas moi qui aie décidé ! (en regardant James et Lysa) Quant à vous deux, vous avez obtenu haut la main les rôles principaux !

 

Lysa et James (en même temps) : C’est une blague ?!

 

Général Hammond : Vous avez parfaitement bien entendu ! Pratiquement la moitié de la base à voter pour que vous formiez le couple fard de cette pièce dramatique !

 

James (essayant d’esquiver) : Général, j’ai jamais été bon pour retenir les poésies à l’école alors une pièce entière !

 

Général Hammond : Vous avez encore une semaine et demi pour vous y préparer !

 

Lysa : Oui, moi je me sentirais plus à l’aise derrière un stand !

 

Général Hammond : Puisque vous le prenez comme ça, je vous ordonne donc de jouer à la perfection cette représentation !! Plus de 600 personnes viendront vous applaudirent, alors ne les décevez pas !

 

Lysa : Oh Général, qui sont les autres comédiens ?

 

Général Hammond : Le major Carter a gentiment proposé son aide et la base lui a attribué le rôle de Lady Capulet…

 

Lysa : Oh…et le comte Capulet ?

 

Général Hammond : Je ne voudrais pas gâcher la surprise ! Pour les autres personnes, le docteur Frasier a été désignée pour jouer la mère de Roméo…

 

James (ironique ) : Elle doit être folle de joie !

 

Général Hammond : Jonas à accepter de jouer le prince, Tybalt sera interprété par Brendan Lorns…Michelle a même accepté un rôle masculin qui sera celui de Mercutio !

 

Lysa : Quoi elle était au courant ?!

 

Général Hammond : Oui mais pour conserver votre étonnement intact, je lui ai demander de ne rien dire …(en distribuant les feuillets) Voilà vos textes, il ne vous reste plus qu’à les apprendre !

 

Eddy : Oh Général, qui jouera le frère Laurent ?

 

Général Hammond (raclant sa gorge) : …C’est moi …

 

Mike : Excellent choix !

 

Général Hammond : Faites attention Colonel, vous pourriez vous retrouver au secteur nettoyage de la base !

 

James (regardant les feuilles avec peu d’enthousiasme) : Je préfère nettement les missions avec de l’action !!!

 

Eddy (avec un clin d’œil et tout bas) : Qui te dit qu’il n’y aura pas d’action ? Ces deux gosses de riches n’étaient pas si innocents que ça !!!

 

Tous les deux esquissèrent un sourire en coin et se levèrent pour quitter la pièce. James rattrapa aussitôt Lysa qui avait déjà accélérer le pas.

 

James (lui attrapant le bras) : Hey ! Je…enfin j’crois que ça serait plus simple si on apprenait nos répliques ensembles, non ?

 

Lysa (gênée) : …Oui…mais on ne pourra pas répéter chez moi car Michelle redécorre toute la maison pour qu’elle soit en osmose avec les fêtes de fin d’année !

 

James : Ok, alors on va chez moi …

 

Lysa (avec un ton détaché) : D’accord, c’est une bonne idée !

 

James se dirigea vers l’ascenseur après l’avoir dépassé et se retourna vers la jeune fille, encore plantée au milieu du couloir.

 

James : Tu viens ?!

 

Lysa (sortant de ses pensées) : Oui !

 

Dans la voiture, Lysa feuilleta rapidement les pages imprimées ; elle essayait de se convaincre que les scènes de baiser avec son «beau Roméo » n’étaient pas si nombreuses que ça… Après quelques minutes de route, ils arrivèrent à la tanière du jeune homme qui, au grand étonnement de Lysa était une charmante petite maison ; l’armée devait sans doute la lui louer car elle ressemblait fortement à celle qu’elle partageait avec sa meilleure amie. L’intérieur était tout aussi beau étant donné que ces habitations étaient mises à disposition déjà aménagées.

 

Lysa : Wouah, c’est bien rangé !

 

James (rigolant) : Pour une maison de mec, c’est ça ?

 

Lysa : C’est pas ce que je voulais dire…enfin si !

 

James (enlevant son blouson) : Tu veux boire quelque chose ?

 

Lysa : T’as du coca ?

 

James : Bien sûr ! Dis donc tu t’es super bien adapté à nos vilaines habitudes !

 

Lysa : Ouais, j’adore ça !

 

Son ami se retira dans la cuisine pour lui ramener une canette et la jeune fille en profita pour faire un petit tour dans le salon. Elle s’arrêta devant une étagère en bois blanc où était posé différents cadres avec des photos de famille.

 

James : Tiens voilà ta boisson miracle ! Alors on se l’apprend ce texte ?!

 

Lysa : Ce sont tes parents sur cette photographie ?

 

James : Oui, un des rares moment où tout le monde souriaient !

 

Lysa : Ta mère est très belle …

 

James : Merci …

 

Lysa : Alors mon Roméo ! Es-tu prêt à jouer le jeu ?!

 

James : Quand tu veux !

 

Il passèrent une bonne partie de la soirée à réviser leur texte et  à jouer la comédie quand arriva l’instant tant redouté par Lysa.

 

James (lisant les didascalies) : Hmmm je crois qu’on va s’arrêter là pour ce soir !

 

Lysa : Bonne idée !

 

James : Tu dois avoir faim ?! Je vais te préparer une de mes spécialités !

 

Lysa : Tu cuisines ?! Je suis étonnée de voir ça !

 

James : Tu verras quand tu y auras goûter, tu ne voudras plus repartir !

 

Il lui offrit le plus beau de ses sourire et s’engouffra dans la cuisine américaine. La jeune fille, exténuée, pris le coussin qu’elle avait sur les genoux et le plaça sous sa tête en s’allongeant involontairement ; la fatigue avait pris le pas sur sa raison. James passa 10 minutes à préparer ses fameux sandwichs et les apporta avec fierté dans le salon, chacun posé dans une belle assiette.

 

James : Et voilà, le repas du chef !

 

Mais Lysa ne lui répondit pas, elle dormait déjà à point fermé !

 

James : J’y crois pas, elle a dormi pendant deux semaines il y a un mois et là, il faut qu’elle s’endorme sur mon canapé !

 

Malgré sa réaction ironique, il attrapa une couverture et la déposa sur son amie. Cette dernière se réveillé en sursaut dans la nuit à la suite d’un mauvais rêve. Son cri réveilla immédiatement le jeune homme qui, en bon militaire, ne dormait que d’un œil. En quelques secondes, il fit voler sa couette et se précipita aux côtés de son équipière. Elle était assise sur le canapé, les genoux repliés sur sa poitrine, les yeux ouverts à fixer un point quelconque de la pièce. James s’agenouilla devant elle après avoir allumé une petite lampe posée sur une étagère.

 

James (posant ses mains sur les siennes) : Hey ? Ca ne va pas ?

 

Elle retira immédiatement ses mains et le fixa avec un regard haineux qui ne lui était pourtant pas destiné.

 

Lysa : Ne me touche pas !

 

James (n’osant plus la toucher mais s’inquiétant tout de même) : Tu trembles …Qu’est-ce qu’il se passe ?

 

Lysa : J’ai fait un cauchemar…ce n’est rien !

 

James : Tu te rappelle ce que je t’ai dit ce matin à la patinoire…ça ne sert à rien de tout garder pour toi …

 

Lysa : Je …Le remède de cet ange a guéri mes blessures extérieures mais il n’a pas effacé mes souvenirs…Dans cette pièce brûlante où je n’arrivais presque pas à respirer, j’ai haïs toutes les personnes que je connaissais. Maintenant, je m’en veux d’avoir espérer qu’ils prennent ma place, rien que pour abréger ce moment de torture. (relevant les yeux pour regarder James en face) Je t’ai maudit pour m’avoir fait venir ici, sur cette planète …

 

James : Je n’ai pas besoin de ta haine, la mienne me suffit amplement !

 

A ces mots, Lysa sortit de sa mélancolie et réalisa qu’elle venait de reposer la faute sur son ami. Elle descendit alors doucement du sofa pour se mettre à genoux, les fesses retombant sur ses pieds, devant Rickley. Délicatement, elle posa sa main sur sa joue et releva sa tête pour que leurs regards se croisent.

 

Lysa (tout bas) : Je ne te hais pas, je t’assure…

 

Le militaire ne savait que répondre ; elle était si jeune, son visage avait encore les traits d’un enfant et pourtant, elle venait de lui enlever un grand poids sur le cœur et la conscience.

 

James (soufflant) : Merci …

 

Ils restèrent une fraction de seconde à se regarder avant que Lysa ne prenne conscience que la situation était terriblement gênante. En effet, James n’avait en guise de pyjama, un simple bas de jogging et ne portait rien en haut. Elle racla sa gorge et se leva.

 

Lysa : Je suis désolée pour hier, je me suis tombée comme une masse !

 

James (souriant ) : C’est pas grave, j’ai dégusté mes sandwichs tout seul !!!

 

Les jours suivants se déroulèrent le mieux du monde. Toutes les personnes «obligées » de jouer la comédie dramatique passaient des heures et des heures à répéter. Le théâtre pouvait accueillir en moyenne 600 personnes dans les gradins et sur les balcons donc ils n’avaient pas le droit à l’erreur.

Trois jours à peine avant la représentation en public, le mystérieux comte Capulet pointa le bout de son nez aux répétitions. Il resta quelques minutes à l’entrée de la salle, dans la pénombre, à observer les apprentis comédiens.

Seules Sam et Lysa occupaient la scène et jouaient à la perfection leur rôle respectif de mère torturée entre son mari et son enfant et de jeune fille éperdument amoureuse.

 

Juliette / Lysa : Pourtant laissez-moi pleurer une perte aussi sensible.

 

Lady Capulet / Sam : Alors vous sentirez la perte, non plus l’ami que vous pleurez.

 

Juliette / Lysa : Sentant si fort la perte, je ne saurai choisir et pleure toujours l’ami.

 

Lady Capulet / Sam : Ma fille, ce n’est point tant pour sa mort que vous pleurez mais parce que le misérable qui l’a tué est encore vivant !

 

Juliette / Lysa : Madame, quel misérable ?

 

Lady Capulet / Sam : Mais ce misérable Roméo !

 

Juliette / Lysa (tout bas au public) : Lui et misérable sont écartés par milles lieues ! (à sa mère) Que Dieu pardonne. Je le fais de grand cœur. Pourtant nul homme n’a fait ainsi souffrir mon cœur.

 

Lady Capulet / Sam : C’est que ce traître meurtrier est encore vivant !

 

Juliette /  Lysa : Oui Madame, et hors d’atteinte de mes mains : si je pouvais, moi seule, venger la mort de mon cousin !

 

Il faut avouer qu’elles étaient très convaincantes ! Pour créer l’étonnement général, l’ancien militaire au grade de Colonel s’avança de la scène et tapa dans ses mains pour les applaudire.

 

Jack : Vous avez raté votre vocation Carter !

 

Lysa (plus que surprise) : Colonel O’Neill ?!

 

Sam : Jack, on ne vous attendait plus !

 

Lysa : Comment ça, on l’attendait ?

 

Jack : Et oui moi aussi on m’a réquisitionner pour jouer dans cette pièce !

 

Sam : Lysa, je te présente le comte Capulet !

 

La jeune fille n’affichât pas le même sourire que les deux autres individus ; ses feuilles s’éparpillèrent sur le sol et ses yeux ne fixaient plus que ce celui-ci.

 

Jack : Et bah cachez votre joie !

 

Lysa : Je …je ne me sens pas très bien désolée …

 

A peine avait-elle prononcer ses mots que Janet, qui se trouvait à la place des spectateurs avec le reste d’AT1 et le Général Hammond, monta sur scène pour l’examiner. Il faut dire que depuis son kidnapping et son coma, le docteur Frasier prenait de plus en plus soin de la jeune fille.

 

Janet : Lysa, qu’est-ce que vous avez ?

 

Lysa (se dégageant et s’en allant dans les couloirs) : Lâchez-moi un peu ! Je vais bien !

 

Une fois seule dans les coulisses, elle se défoula en donnant de violent coups de pieds dans des caisses en bois. Cette fois-ci, ce n’est pas James qui alla lui parler mais Jack, au grand étonnement de tous.

Quand il arriva, la jeune fille s’était calmée et se trouvait désormais assise et adossée à un mur. O’Neill se plaça devant elle, contre l’autre mur du petit couloir, et fourra les mains dans ses poches.

 

Jack (assez sec) : Rassures-toi, je ne suis pas venu te dorloter comme tout les autres le font sûrement ! Ce n’est pas ce que tu veux et ce n’est pas ce qu’il te faut ! Ok tu as touché le fond il y a quelques semaines…j’admets que les souvenirs qu’il t’en reste doivent être assez insupportable mais ne te focalise pas sur ton passé, pense au moment présent ! Et crois moi je suis bien placé pour en parler !

 

Lysa (sur le même ton que lui) : Justement, vous ne savez pas de quoi vous parlez ! Vous ne comprendrez d’ailleurs jamais !

 

Jack : C’est sûr qu’avec ce comportement, on n’arrivera à rien !

 

Lysa : Pourquoi vous êtes venu me parler, hein ? Pour enfoncer le clou ?!

 

Jack (s’énervant un peu) : Tu veux que l’on te considère comme une adulte mais tu agis comme une enfant ! Regarde un peu tous les gens qui sont autour de toi et qui te soutienne au lieu de t’enfuir !

 

Lysa (se levant) : foutez-moi la paix !

 

Coupant court à cette discussion un peu houleuse, la jeune fille quitta le bâtiment par l’issue de secours. Seulement, elle ne portait qu’un petit pull et la température extérieure devait avoisiner les moins deux degrés ! Sa fierté étant plus forte que sa raison, elle resta là, adossé au mur, à regarder des enfants emmitouflés jouer avec la neige.

La porte ne resta pas longtemps close car Jack la rejoignit dehors ; il détestait qu’on le laisse en plan au milieu d’une conversation.

 

Lysa (lui faisant face) : Vous êtes encore là vous ?!!!!

 

Même si elle faisait tout pour le cacher, Jack remarqua qu’elle grelottait. En personne responsable, il retira son manteau et lui posa sur les épaules. Ce geste eut pour effet de radoucir un peu Lysa qui s’adressa à lui avec moins de fermeté.

 

Jack : S’il existait des prix de tête de mule, je suis persuadé que tu aurais l’oscar !

 

Lysa : Si c’est pour dire des méchancetés, vous auriez du rester dans le théâtre !

 

Jack : Ah non, je crois qu’ils hésiteraient avec celui de l’insolence !

 

Lysa : Alors là je serai peut-être en concurrence avec vous !

 

Jack : Ok, un point partout ! Je ne sais pas toi mais moi je me gèle comme ça ! Allez rentrons …

 

Lysa : D’accord mais si je suis votre conseil c’est parce que je suis gelée !

 

Il souria à sa réponse en constatant qu’elle se voulait peu docile et pas du tout obéissante ! En retournant à l’intérieur, ils purent assister à la scène que répétaient James et le Général Hammond. La jeune fille resta clouée sur place devant l’interprétation de son ami qui semblait vraiment très crédible.

 

Roméo / James : Vous m’avez ordonné cet amour pour Rosaline.

 

Frère Laurent / Général Hammond : Mais pas dans un tombeau où l’on couche un amour pour en sortir un autre.

 

Roméo / James : Je vous supplie ne me grondez pas : celle que j’aime me rend grâce pour grâce et amour pour amour. L’autre ne faisait pas ainsi.

 

Frère Laurent / Général Hammond : Elle savait bien que ton amour au lieu d’épeler lisait par cœur. Mais viens, jeune inconstant, allons viens avec moi. J’ai certaines raisons de te donner mon aide ; Car cette alliance pourrait se montrer assez heureuse pour changer la haine de vos deux maisons en un pur amour !

 

Quand ils eurent terminé, le peu de personnes présentes dans la salle les acclamèrent en les applaudissant, Jack et Lysa y compris.

 

Et voilà, la veille du spectacle était arrivée à vitesse grand V. Mike et Jack n’avaient que quelques répliques, tout comme Janet qui devait parallèlement remplir ses fonctions au SGC. Et oui les malades n’étaient pas en vacances !

En fin de soirée, seuls les acteurs principaux, Sam et ses deux anciens supérieurs restèrent pour peaufiner leurs interprétations.

 

Pendant que « Frère Laurent », « Capulet » et « la nourrice » se reposaient dans les fauteuils réservés aux spectateurs, Lysa et James jouaient en costumes la fameuse scène du balcon dans le somptueux décor qui venait d’être installé.

 

Roméo / James : Elle a parlé ! Oh parle encore, lumineux ange ! Car tu es aussi glorieuse à cette nuit, te tenant par-dessus ma tête, que pourrait l’être un messager ailé du ciel aux yeux retournés blancs d’émerveillement …

 

Juliette / Lysa (se croyant toute seule) : Oh Roméo, Roméo ! Pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père, refuse ton nom ; Ou si tu ne le fais, sois mon amour juré. Et moi je ne serai plus une Capulet.

 

Roméo / James (au public) : L’écouterai-je encore ou vais-je lui parler ?

 

Ils terminèrent leur scène sobrement jusqu’à ce que le Général Hammond n’intervienne pour critiquer leur jeu.

 

Général Hammond (avec un sourire espiègle mais tout de même sérieux) : Dans mon script, il me semble que le jeune Montaigu monte jusqu’à la rambarde pour embrasser sa bien aimée !

 

James (embarrassé) : Oui, enfin …

 

Lysa (descendue de son balcon et elle aussi gênée ) : …On le fera lors de la représentation en public …

 

Général Hammond (se retournant vers Sam et Jack) : C’est étrange mais le comportement de ces deux là, c’est du déjà vu pour moi !!!

 

O’Neill et Carter, qui voyait très bien à quoi il faisait allusion, changèrent de sujet.

 

Jack (se levant) : Bon et bien il se fait tard ! Je vais rentrer …

 

Sam (faisant de même) : Oui c’est une bonne idée !

 

Ils enfilèrent leurs manteaux, encore mal à l’aise, comme des enfants sous le regard attentif de leur papa. Une fois dans la rue, les deux individus se dirigèrent ensemble vers leurs voitures et l’ancien Colonel de l’Armée de l’Air aborda un sujet qui lui tenait à cœur.

 

Jack (s’arrêtant devant Sam) : Vous savez Sam …enfin par rapport à ce que le Général voulait dire …

 

Sam (voulant éviter le sujet) : Jack il se fait tard …

 

Elle passa devant lui pour aller à sa voiture mais Jack la rattrapa délicatement en la retenant par le bras.

 

Jack (les yeux plongés dans les siens) : Sam, c’est important pour moi …

 

La jeune femme resta figée devant cet homme qu’elle admirait mais aussi qu’elle respectait. Jamais elle n’aurait cru entendre de tels mots dans la bouche de son ancien supérieur. Sortis de leur contexte, ces paroles auraient pris un sens banal ; mais là, il s’agissait de leur relation, si infime soit-elle.

 

Sam : Pour moi aussi …

 

Jack : Je … Depuis le test zatar’c, j’ai pris beaucoup de recul, surtout à cause de nos relations de travail, mais maintenant tout est différent.

 

Sam : C’est vrai…Et pourtant ça va faire un an qu’on ne se parle presque pas...Que nous est-il arrivait ? Pourquoi avons-nous peur comme ça ?

 

Pour toute réponse, il posa sa main droite sur la joue de la scientifique et la caressa avec son pouce.

 

Jack : Je n'en ai aucune idée, mais tout ce que je sais c'est que la vie est courte …

 

Sam se rapprocha de lui et comme si ce moment devait à jamais resté graver dans leurs mémoires, leur premier «vrai » baiser se fit avec douceur et au fur et à mesure. De petit frôlement de lèvres à une étreinte chaleureuse, ils étaient à présent comblés. (Bon alors là je vais pas vous faire un dessin, ça fait 6 ans qu’ils se tournent autour donc ils vont pas parler de leur pièce de théâtre si vous voyez ce que je veux dire …vous voulez quand même un dessin ? Allez c’est parti …)

 

Jack ( souriant après l’avoir embrassé) : Je me demande pourquoi je ne me suis pas décidé plutôt !

 

Sam : hmmm la pièce à dû te donner des ailes…

 

Jack (lui redonnant un baiser furtif) : Tu crois pas qu’on devrait approfondir tout ça au chaud ?

 

Sam : Hmmm, attends, je réfléchis…d’accord ! (comme une enfant) Tu m’invite ?

 

Jack : Tu crois que c’est sérieux, on a une pièce à jouer demain…

 

Sam (malicieusement) : Oui et justement je dois décompresser ! Tu crois pas que j’ai attendu 6 ans pour remettre ça ?!

 

Jack : 6 ans ?! …Je savais  bien que tu étais tout de suite tombée sous mon charme !

 

Sam (souriant) : Tu plaisantes ! Qui aurait voulu d’un macho inconscient, borné et tête brûlée ?!

 

Jack : Toi …

 

Il l’embrassa à nouveau et comme enivrée par ces baisers Sam le pressa un peu.

 

Sam (l’attrapant par la main et le tirant ) : On n’y va !

 

Jack : Bien chef !

 

Le lendemain matin, tout s’accéléra très vite du côté du théâtre. Des coiffeurs et des maquilleuses avaient décidé de mettre eux aussi leurs talents à contribution et commençaient déjà à parer les apprentis comédiens.

 

Aux alentours de midi, la troupe s’inquiéta de ne pas encore avoir vu Jack et Sam. Heureusement, ils arrivèrent deux heures avant l’ouverture du rideau. D’un commun accord, ils avaient décidé de ne pas étalés leur relation naissante à tous ceux du SGC. Ils firent donc comme si de rien n’était ; le grand sourire qu’ils affichaient tous deux aurait pu les trahir mais tout leur entourage était bien trop stressé pour s’apercevoir de quoi que ce soit.

 

Le rideau de velours rouge se leva à 14 heures tapantes, laissant au public le loisir de découvrir ces talentueux militaires. La pièce se joua tellement vite aux yeux de ces acteurs en herbe qu’ils ne virent pas la fin arrivée.

Dans un petit décor de tombeau sombre et peu éclairé, les corps des deux amants maudit gisaient, sans vie.

 

Le Prince suivis de près par les deux familles ennemies arrivèrent sur la scène pour découvrir le terrible coup du sort.

 

Prince / Jonas : Quel malheur s’est donc levé si tôt ? Qui enlève notre personne à son matinal repos ?

 

Capulet / Jack : Qu’est-il donc arrivés ? Qu’on crie ici partout ?

 

Lady Capulet / Sam : Le peuple dans les rues crie Roméo, certains crient Juliette, d’autres crient Paris. Et tous accourent, avec de grandes clameurs vers notre monument !

 

Prince / Jonas : Quelle est cette épouvante qui frappe à nos oreilles ?

 

Capulet / Jack : O Ciel ! Ma femme vois comme notre fille saigne ! Ce poignard s’est trompé, regarde, son fourreau est vide à la ceinture du Montaigue, et il s’est rengainé dans le cœur de ma fille !

 

Lady Capulet / Sam : O mon âme ! Cette vision de mort est comme un glas qui appelle mon vieil âge à son tombeau.

 

 

Capulet / Jack : O frère Montaigue, donne moi ta main : C’est le douaire de ma fille, je ne demande rien de plus.

 

Montaigue / Mike : Je puis te donner plus : Je vais lui élever une statue d’or pur. Tant que Vérone par son nom sera connue, nulle image ne sera plus haut estimée que celle de la vrai et fidèle Juliette.

 

Capulet / Jack : Aussi riche sera celle de Roméo couché près de sa dame : pauvres sacrifiés à notre inimitié !

 

Prince / Jonas : Ce matin nous apporte la paix assombrie. Le soleil par chagrin ne montre point sa tête. Séparons-nous pour nous entretenir encore de ces tristesses. Les uns sont pardonnés, d’autres seront punis car jamais il n’y eut plus douloureux récit que celui de Roméo et Juliette.

 

Le rideau se referma sur cette assemblée unie par le douloureux deuil de leurs enfants pour se relever quelques secondes plus tard, sur une troupe rayonnante et liée par les mains pour venir saluer le public qui les acclamait de plus en plus fort. Ainsi s’acheva une belle expérience qui avait réuni bon nombre de personnes.

 

A la fin de la soirée, et pour ne pas passer Noël seul dans leurs coins, Jack proposa à Sam, AT1, Jonas, Janet, Michelle et au Général Hammond de venir fêter leur réussite chez lui autour d’un bon dîner. Le commandant de la base de Cheyenne Moutain déclina l’invitation car il devait rejoindre sa famille et principalement ses petites filles mais les autres acceptèrent avec plaisir.

Tous passèrent un agréable et délirant moment chez l’ancien militaire. En effet, certains chantèrent, d’autres se goinfrèrent ou rigolèrent. Bref, le message était très bien passé …JOYEUX NOËL !!!!!!!!!!!

 

A suivre...

 

Episode précédent / Episode suivant

 

Accueil   Histoire   Personnages   Episodes   Divers   Contact

Fin