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Saison 2

Episode 09

Passage à vide

 

Cela devait faire à peu près dix jours que le SGC essayait de trouver une solution pour que les Tok'ras reviennent sur leur décision à propos du sort de Lysa. Mais il n'y avait rien à faire ; le grand Conseil refusait tout contact avec les Tau'ris s'ils s'obstinaient à aborder ce sujet-là. Ce jour-là, le Général Hammond avait réunis l'équipe les plus concernée par la situation, c'est-à-dire AT1.

 

Général Hammond : Je viens de passer deux jours au téléphone à jongler entre le Président et de brillants avocats mis dans la confidence du secret de la porte des étoiles.

 

Mike : C'est donc d'ordre diplomatique ?

 

Général Hammond : J'aurai préféré régler le problème à l'amiable mais les Tok'ras nous ont hautement offensés ! D'une part en nous dissimulant leurs véritables intentions et d'autres part, en retenant Lysa dans un coma forcé !

 

Eddy : Qu'ont-ils proposés ? .Je veux dire le Président et les avocats.

 

Général Hammond : Ils ont dit que légalement nous n'avons aucun lien avec Lysa mais ils ont aussi ajoutés pour équilibrer la balance, que les Tok'ras ont commis un acte criminel envers une être humain.

 

James : Et si on faisait intervenir le Colonel O'Neill ?

 

Général Hammond : J'ai aussi évoqué cette possibilité avec les avocats, mais ils m'ont rétorqués que tant que Jack ne reconnaîtra pas sa paternité avec des documents officiels, l'affaire restera au point mort.

 

A ce moment là, et ce pour quelque chose qui n'avait rien à voir avec le sujet de conversation, un sergent interrompit la séance pour adresser un message à Rickley.

 

Sergent : Messieurs, excusez moi mais il y a un appel urgent pour le lieutenant Rickley !

 

James : Ca ne peut pas attendre ?!

 

Sergent : C'est l'hôpital St Andrews de Denver .

 

James (se levant) : Excusez moi .

 

Le jeune homme quitta la pièce en suivant le sergent. Lorsqu'il pris le combiné dans un petit bureau, c'est un médecin qui fut à l'autre bout du fil.

 

James : Lieutenant Rickley à l'appareil.

 

Médecin : Bonjour Monsieur, je suis le docteur Johnson et je voulais vous tenir au courant de l'état de votre mère .

 

James : Que se passe t-il ?!

 

Médecin : Elle est en phase terminale de son cancer généralisé et il n'y a personne à son chevet. J'ai pensé que .Monsieur ? Vous êtes toujours là ?

 

La terrible nouvelle venait de tomber comme une enclume sur le jeune homme et l'emporta au fond du gouffre. Pourquoi sa mère lui avait-elle caché sa maladie ?

 

Médecin : Monsieur Rickley ?

 

James : Excusez moi, c'est juste que je n'étais au courant de rien. Je prend le premier avion cet après midi.

 

Le visage décomposé, le jeune militaire refit un brève apparition dans la salle de briefing.

 

James : Général, je voudrais un congé de quelques jours .ma mère est mourante.

 

Général Hammond : Bien entendu. Prenez autant de jours qu'il vous faudra Lieutenant.

 

James (soufflant) : Merci .

 

Puis il quitta la pièce mais cette fois pour sortir totalement de la base. Malgré la gravité de cette annonce qui le touchait, les trois hommes continuèrent leur conversation après un bref silence de pitié.

 

Mike : Général, je voudrais avoir la permission de rendre visite au Colonel O'Neill .Lui seul pourra retourner la situation à notre avantage.

 

Général Hammond : Permission accordée. Quand à vous Spencer, je vous charge de réunir un maximum d'information sur Lysa .tout ce qui prouvera qu'on peut avoir confiance en elle !

 

Eddy : Je vais éplucher les rapports de missions même si j'ai déjà certains faits en tête !

 

 

Le Colonel Jefersson ne mit pas beaucoup de temps pour se rendre au domicile de Jack. Mike était habillé d'une veste en daim marron foncé, et d'un jean noir ; il avait une telle classe qu'on n'aurait pu deviner à vu d'oil qu'il était militaire !

 

L'ancien militaire lui ouvrit, la barbe non rasée, une bouteille de bière à la main : il scruta son visiteur dans le blanc des yeux, sentant les problèmes arrivés gros comme une maison !

 

Jack (articulant bien ) : JE SUIS A LA RETRAITE !!! Dites aux Tok'ras qu'ils peuvent aller se faire cuire un ouf et aux Asgards qu'il n'y a pas écris « SAUVETEURS » sur notre porte !!!

 

Mike (sur un ton moins détaché et plus grave) : C'est plus sérieux que ça Jack .c'est .

 

Jack : Lysa ?!

 

Mike : Nous avons plus que jamais besoin de votre aide !

 

Sur cette phrase, Jack s'écarta pour le laisser entrer chez lui. Ils eurent une longue discussion ; peut être même la plus sérieuse que Jack n'ait pas échangé depuis des semaines. Ils arrivèrent donc tous les deux à la base en début d'après midi, direction le bureau du Général Hammond.

 

Général Hammond : Jack ! Content de voir que vous avez accepté de nous aider !

 

Jack : C'est quand même ma fille George !

 

Général Hammond : J'aimerai qu'elle se réveille pour vous l'entendre dire !

 

Jack : Dites moi, quel est le point de vue de Jacob ?

 

Mike : Il n'était au courant de rien à propos des véritables intentions des Tok'ras .

 

Général Hammond : Mais depuis nous n'avons plus de nouvelles .

 

Jack : Je signerais tous les papiers ! Prévenez les Tok'ras qu'on les attaque en justice !

 

Général Hammond : Avec plaisir !

 

Jack : Colonel Jefersson, on va avoir besoin de votre témoignage et de celui des autres membres de votre équipe.

 

Mike : Nous avions déjà envisagé cette éventualité mais le Lieutenant Rickley n'y participera pas.

 

Jack : Et pourquoi ça ?!

 

Mike : Sa mère est mourante .

 

Jack : Oh . Alors on se débrouillera sans lui !

 

 

En parlant du jeune militaire, son avion avait atterri depuis une demi heure à l'aéroport de Denver et un taxi venait de le déposer devant l'hôpital St Andrews. Il monta les marches quatre par quatre et se pressa dans la chambre de sa mère. Seulement son entrain fut coupé lorsqu'il l'aperçu à travers la vitre. Elle était reliée à un moniteur cardiaque et sa peau était aussi pâle que les draps. Un médecin se planta à ses côtés, un dossier médical dans les mains.

 

Médecin : Monsieur Rickley je présume ?!

 

Jack (la voix brisée par sa douloureuse vision) : Oui .

 

Médecin : Je suis le Docteur Johnson, l'homme que vous avez eu au téléphone ce matin.

 

James : Depuis combien de temps est-elle malade ?

 

Dr Johnson : Ca fait un an qu'elle se bat avec la chimiothérapie et de nombreux traitements mais son âge n'a pas facilité sa guérison . Je suis navré .

 

James : Combien . (une boule en travers de la gorge) Combien de temps lui reste -t il ?

 

Dr Johnson : Très peu je le crains .

 

James : Merci de m'avoir prévenu .

 

Sur ces mots, il poussa la porte et pénétra dans la chambre. Ses yeux devinrent vite très brillants, comme si il allait éclater en sanglot . Mais un militaire ne pleurait pas et encore moins devant sa propre mère allongée sur son lit de mort. Elle n'avait pas besoin de sa pitié et de son chagrin.

 

James (lui prenant la main) : Bonjour maman .

 

Suzanne (ouvrant fébrilement les yeux) : .Jimmy. Tu es venu .

 

James : Pourquoi tu m'as rien dit . ?

 

Suzanne : Tu es un brillant militaire .je ne voulais pas t'accabler .

 

Sans plus de retenue, le jeune homme posa sa tête sur le lit et des larmes roulèrent sur ses joues.

 

James : Maman .

 

Suzanne (lui caressant les cheveux) : Ca va aller mon chéri .Ca va aller .

 

Le lendemain au complexe de Cheyenne Mountain, les deux membres de AT1 et Jack se tenaient devant la porte, prêt à rejoindre la planète Tok'ra. Les deux Colonels avaient revêtus un uniforme de cérémonie et le jeune archéologue portait un pantalon à pince noir et une chemise bleu ciel surélevé d'une veste dans les mêmes tons que son pantalon.

 

Le Général Hammond leur souhaita bon courage et ils traversèrent le vortex avec un air sévère et déterminé. Sur Hizonia, deux Tok'ras les accueillir devant l'anneau de naquada, pour les escorter jusqu'à la base secrète et souterraine. Ils furent immédiatement conduits dans la salle du Conseil où une dizaine de conseillers haut placés les attendaient.

 

Jack : Je vois que tout le monde est là ! (N'apercevant pas le père de Sam) Jacob avait un rendez-vous ?!

 

Conseiller Toran : Selmac et son hôte sont retenus en cellule pour des raisons que vous devez ignorer .

 

Jack : Oui c'est vrai que le mensonge est devenu votre spécialité !

 

Conseiller Toran : Nous n'avons pas menti mais dissimuler notre véritable but pour aller contre volonté ! Votre naïveté vous a perdu .

 

Jack : Et bah voilà au moins un point sur lequel nous sommes d'accord ! Nous n'aurions jamais du devenir alliés avec un peuple aussi trompeur !

 

Conseiller Toran : Nous devrions en finir au plus vite ! Pour un vote neutre, les jurys que nous avons invités seront Nox ..

 

Mike : Quand est-ce que débutera le procès ?!

 

Conseiller Persus : Cet après-midi .En attendant, nous n'avons aucun grief contre vous donc vous pouvez aller et venir à votre grès dans la base.

 

Jack : Ca tombe bien j'aimerai voir Lysa et m'assurer qu'elle va bien !

 

Conseiller Toran : Cette requête vous est refusée, étant donné les circonstances, vous ne pourrez la voir qu'à l'issue du procès. Mais vous avez ma parole qu'elle ne souffre pas et que ses fonctions vitales ne sont pas affectées.

 

Eddy : Votre parole n'a plus beaucoup de valeur après ce que vous avez osé lui faire !

 

Conseiller Toran : Le procès débutera cet après midi ! Disposez !

 

Jack : C'est demandé si gentiment !

 

Sur ce, les trois hommes tournèrent les talons et s'engouffrèrent dans les couloirs de la base extraterrestre.

 

A l'hôpital de Denver, la situation était tout aussi tendue mais les dialogues se faisaient plus tendre et surtout moins abondants.

 

Suzanne : James, j'ai une faveur à te demander ..

 

James : Tout ce que tu veux maman .Tout, tu auras tout .

 

Suzanne : Ca fait des semaines que je suis dans cet hôpital .Je voudrais retourner à Colorado Springs.

 

James : Mais sans les soins .

 

Suzanne : Jimmy, il n'y a plus rien à faire .s'il te plait .

 

Le jeune homme baissa la tête pour cacher sa peine. Il n'avait pas l'habitude d'un tel élan de faiblesse mais là s'en était trop !

 

Suzanne (lui relevant le menton) : Tu te souviens de cette cascade où l'on allait souvent pique niquer quand tu étais petit ?

 

James : Bien sûr .Son eau était si froide qu'on ne pouvait même pas s'y laver les mains !

 

Suzanne : Oui et toi tu es tombé dedans en essayant de rattraper ton ballon .

 

James : Et tu m'a sauvé la vie en y plongeant à ton tour .

 

Ils sourirent à l'évocation de ce souvenir et soudain un air sérieux dans le regard, James fixa sa mère.

 

James : Je vais t'y emmener, seulement le transport en avion sera éprouvant et .

 

Suzanne (avec un ton supérieur) : Je suis quand même ta mère mon cher garçon ! D'où crois tu tenir cette force à toute épreuve ?!

 

James : Alors c'est parti !

 

 

Sur la planète Tok'ra, le procès venait juste de commencer. Il y avait quatre personnes issues d'un peuple différent pour juger cette histoire. Du côté de la « défense » se trouvaient trois Tok'ra dont Persus, le conseiller Toran et Anise pour un avis médical et trois autres personnes dans la partie adverse. Ca serait donc un procès à « huit clos » comme on l'exprimait sur Terre.

 

En premier lieu ce fut aux terriens d'entamer leur plaidoirie. Jack se leva pour faire face à ces traîtres de Tok'ras, une haine naissant dans son regard.

 

Jack : Vous vous êtes délibérément servi de notre confiance en vous pour finalement nous tromper. Rien que pour ça on devrait rompre toute relation avec vous ! Suite aux récents évènements, le Président des Etats-Unis vous accuse de trahison envers la Terre et de kidnapping envers une personne mineure !

 

 

A ce moment et parce qu'il connaissait mieux les faits que le Colonel O'Neill, Jefersson pris le relais et résuma les faits.

 

Mike : Le 9 Décembre 2003, le Conseiller Toran et Anise sont venus sur Terre pour nous proposer leur soi-disant « aide ». En fait, ils souhaitaient assurer leur propre protection en se servant d'un poison pour endormir Lysa, otage de Ba'al et des réplicateurs.

Il faut savoir qu'ils n'ont pas conçu cette substance du jour au lendemain ; Ils l'avaient préparés plusieurs mois à l'avance. C'était donc un acte prémédité et ils attendaient juste le moment opportun pour mettre leur plan à exécution !

 

Eddy : On a donné ce poison à Lysa et j'étais là lorsqu'elle a sombré dans l'inconscience et je peux vous certifier que c'était loin d'être indolore pour elle !

 

Mike : Ensuite on a attendu quelques jours pour que les Tok'ras réveille Lysa, en vain .Au contraire, ils avaient décrétés et ça bien avant que tout ça n'arrive, qu'ils ne donneraient jamais l'antidote à cette jeune fille !

 

Lorsque ce dernier eut terminé de s'exprimer, le Conseiller Persus se leva à son tour et lança lui aussi ses arguments au nom de tous les Tok'ras.

 

Persus : Nous ne nions en aucun cas ce dont vous nous accusez ! Mais nous parlons d'une seule vie contre des celle de dizaine d'autres peuples ! Si jamais cette situation devait se reproduire, nous ne pourrons peut être pas intervenir à temps !

 

Jack (criant) : Alors pourquoi avoir mis toutes ces informations dans sa tête ???!

 

Persus : C'était une idée des Asgards et c'était avant que les réplicateurs ne puisse lire dans les pensées ! De plus cette jeune fille n'appartient en aucun cas à la Terre même si elle travaille dans votre complexe !

 

Jack : Et vous croyez qu'un enfant n'appartient pas non plus à son père ?!

 

Persus : Je vois à quoi vous faites allusion mais d'après ce que j'ai cru comprendre cela n'a guère d'importance à vos yeux !

 

Jack (faisant glisser une feuille sur la longue table) : Maintenant ça en a !

 

Persus : De quoi s'agit-il ?

 

Jack : Sur Terre, on appelle ça une « reconnaissance de paternité » et que ce soit là bas ou ici, ça me donne tous les droits !

 

Conseiller Toran : Mais si elle représente un danger pour des dizaines de planètes, ces droits ne vous serve pas à grand-chose !

 

Jack : Qu'en pense les Asgards ?!

 

Conseiller Toran : Ils sont injoignables .

 

Jack : Ca vous arrange bien, hein ?!

 

Mike : Si je peux me permettre, Lysa ne représente pas plus un danger qu'un Tok'ra qui se ferait capturer .ou bien encore Thor retenu il y a quelques temps sur le vaisseau d'Anubis !

 

Cette intervention cloua le bec à la partie adverse ; le colonel avait raison.

 

Conseiller Toran : Sauf que cette petite à des informations sur plusieurs peuples en même temps !

 

Persus : Oui et n'oubliez pas que les grands maîtres la recherche activement depuis qu'ils ont appris sa naissance, il y a un peu plus de trois années solaires .

 

Jack : Ca ne vous donne pas le droit de décider de son avenir !

 

Eddy : Personnellement, Lysa est l'une des personnes les plus fiables que je connaisse ! Elle nous a souvent sortis de situation périlleuse grâce à ses fameuses connaissances que vous lui reprocher tant aujourd'hui ! Elle est jeune et humaine ! Vous n'avez pas le droit de faire un choix à sa place !!!

 

Conseiller Toran : De toute manière, cette décision ne nous appartient plus désormais puisque c'est au jury de délibérer ! Sachant que ces membres du jury font parti des peuples introduits dans la mémoire de Lysa, je pense qu'ils sauront faire le bon choix !

 

Jack : Vous n'êtes que des .

 

Mike : Colonel calmez-vous, ça ne sert à rien d'aggraver la situation même si je partage totalement votre opinion !

 

Jack : Alors finissons en avant que je ne perde toute civilité !

 

Jury : Nous allons nous retirer pendant un temps pour pouvoir rendre un jugement juste et équitable.

 

 

Les quatre membres du jury quittèrent la salle et Jack qui ne comptait pas rester sans rien faire, fit une requête auprès des Tok'ras.

 

Jack : J'aimerai parler à Jacob .Maintenant que les cartes sont tirées .

 

Persus : Sa faute n'est pas d'ordre dramatique et la décision du jury dépendra également de son sort.

 

Jack : Mais de quoi parlez vous bon sang ?!

 

Persus : Il vous l'expliquera mieux que moi.

 

Le colonel O'Neill eu donc la permission de se rendre dans la cellule du père de Sam. Jacob se trouvait adossé au mur, assis à même le sol, les jambes relevées et les bras posés sur ses genoux. Il identifia son visiteur, mais ce n'est pas pour autant qu'il se leva.

 

Jack : Alors Jacob, on a voulu rouler les siens ?!

 

Jacob : Ils n'ont pas apprécié mon point de vue .

 

Jack : Dites moi, les autres arrêtes pas de dire que vous êtes ici étant donné les circonstances .J'aimerai comprendre !

 

Jacob : Jack .

 

Jack : Oh je vous en prie Jacob ! Ne jouez pas à leur jeu et arrêter de toujours vouloir nous dissimuler la vérité !

 

Jacob : Vous devriez vous asseoir .

 

Jack : Ca va aller je préfère rester debout !

 

Jacob : Si le Conseil m'a écarté de cette affaire, c'est parce qu'il ne trouvait pas mon jugement objectif .

 

Jack : Et pourquoi ne serait-il pas . (comprenant et le fixant droit dans les yeux) Ne me dites pas que vous avez fait ça ?!

 

Jacob : Les Asgards ne savait pas qui prendre comme individu féminin pour .

 

Jack : On nage en plein cauchemar ! D'abord depuis quand les enfants naissent-ils par le saint esprit ?!

 

Jacob : Les recherches génétiques des Asgards ont beaucoup évoluées !

 

Jack : Ce n'est pas ça que je veux savoir Jacob !

 

Jacob : Ils vous ont scannés .

 

Jack : Et c'est tout ?!

 

Jacob : Non, tout ce dont je me souviens est qu'ils ont également utilisés un échantillon de votre ADN, vos empreintes, signes particuliers et ils s'en sont servis pour créer un embryon.

 

Jack : Alors c'est vous qui avez suggéré le nom de Sam ?!

 

Jacob : Ca ne faisait aucun doute qu'un jour ou l'autre vous finiriez ensemble .

 

Jack : Aaah je vous arrête ! Comment savez-vous ça ?!

 

Jacob : Sam m'en a parlé il y a quelques temps mais m'a aussi spécifié que pour l'instant, très peu de gens étaient au courant.

 

Jack : Oh, je vois. J'ai cru à un moment que vous étiez devenu ultra lucide !

 

Jacob : Jack même un aveugle aurait tout de suite compris votre relation !

 

Jack : Oh ça va ! Je vous rappelle qu'on ne parlait pas de ça au début !

 

Jacob : Oui on peut dire que j'ai eu un comportement égoïste .Savoir que Sam risquait sa vie tous les jours au combat, ça m'a fait comprendre qu'un jour je n'aurai peut être aucun souvenir d'elle.

 

Jack : Oui et puis vous vous êtes dit si je me faisais faire une petite fille par les Asgards ?! Vous n'aviez pas le droit !!!

 

Jacob : Mais désormais Lysa est là et je sais que vous tenez à elle, sinon vous ne seriez pas là à me tenir ce discours !

 

Jack (se radoucissant) : Je suppose que si vous êtes dans cette cellule, c'est parce que vous étiez contre les techniques de ces abrutis !

 

Jacob : C'est exact ! Malgré ça je comprends leurs craintes .mais la seule différence entre eux et moi, c'est que je connais assez bien Lysa. Le fait qu'elle ait accepté de prendre ce poison est une excellente preuve de sa fiabilité !

 

Jack : Elle est très courageuse, je sais.

 

Jacob : Jack, si la décision n'est pas en sa faveur, .

 

Jack : Même s'ils gagnent, je ne la laisserai pas là Jacob !

 

Jacob : Alors vous vous fichez de l'issue du procès ?

 

Jack : Disons que ça facilitera les choses si on n'avait pas à employer la manière forte !

 

Jacob : Quand bien même vous arriveriez à sortir de cette base, vous n'aurez pas l'antidote !

 

Jack : Nous aussi on a de brillants chercheurs sur Terre .

 

Dans le Colorado, James et Suzanne se trouvaient assis sur une couverture, emmitouflés dans de chaud manteau à cause du froid de ce mois de décembre. Plus sereine que jamais, la mère de James écoutait avec bonheur le bruit de la cascade, les yeux fermés.

 

Suzanne : Tu ne pouvais pas me faire de plus beau cadeau .

 

James : Je l'espère .

 

Suzanne : Dis moi chéri, à quoi penses-tu ? Ton regard est si triste ..

 

James : Ma mère va bientôt me quitter à tout jamais, je ne vois pas comment mes yeux pourraient être enjoués !

 

Suzanne : Je ne parle pas de moi . Tu penses à quelqu'un d'autre, je le sais. Est-ce que cette personne a besoin de toi en ce moment ?

 

James : C'est confidentiel mais je peux juste te dire qu'elle s'appelle Lysa .

 

Suzanne : Je n'aurai jamais cru entendre de telles paroles ! Mon fils adoré mais terriblement renfermé ouvre enfin son cour !

 

James (un sourire timide aux lèvres) : Ce n'est pas ce que j'ai dit !

 

Suzanne : Hmm tu ne peux pas mentir à ta mère !

 

James : Mais je ne regrette pour rien au monde d'être là avec toi .

 

Suzanne : Je te crois .

 

A l'autre bout de la galaxie, se jouait l'avenir d'une jeune fille qui aujourd'hui, ne demandait qu'à vivre. Toutes les personnes présentes quelques heures auparavant étaient à nouveaux réunies, à attendre le verdict du jury. C'est Lya, la jeune femme Nox, qui rendit la décision au nom des trois autres membres du jury.

 

Lya : Après avoir écouter les arguments des deux parties, nous considérons que cette jeune fille est tout à fait apte de confiance et surtout qu'elle a été abusée par un peuple qu'elle croyait amical. Nous votons à l'unanimité pour qu'elle reçoive dans les plus bref délais l'antidote promis.

 

Les trois terriens sourièrent à leur victoire et se congratulèrent entre eux d'une poignée de main. En fixant Jack, on pouvait même apercevoir un regard empli de remerciement envers les membres du jury.

 

Jack (aux Tok'ras) : Ne vous avisez plus de vous en prendre à ma fille !

 

Conseiller Toran : Est-ce une menace ?!

 

Jack : Un avertissement !

 

Anise : Je vais me charger de son réveil.

 

Jack : Je viens !

 

Mike : Nous rentrons sur Terre afin d'annoncer la bonne nouvelle au Général !

 

Jack : Bien, préparer le champagne !

 

Eddy et Mike prirent donc un chemin différent que Jack qui suivit la jeune femme Tok'ra dans une salle sécurisée par un champs de force. La fille du Colonel O'Neill se trouvait étendue sur une sorte de long autel mais qui semblait assez confortable grâce à un revêtement moelleux. Lysa portait une longue robe singulière à la Tok'ra et Anise avait pris le soin de recouvrir son corps et son visage d'un voile en mousseline blanche.

 

Anise : Elle est très résistante !

 

Jack : Ouais .Allez ne perdez plus de temps et réveillez là !

 

Anise : Oui.

 

La jeune femme tira le voile et piqua le bras de Lysa à l'aide d'une seringue emplie d'un liquide rougeâtre.

 

Anise : Cela peut prendre un peu de temps avant qu'elle ne se réveille ..

 

Jack (glacial) : Alors sortez !

 

Anise : Colonel .

 

Jack : Je vous ai dit de sortir ! Vous avez fait assez de mal comme ça !

 

Vexée et confuse, elle suivit ses ordres ; de toute façon, elle comprenait sa réaction et ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, les Tok'ras avaient voulu lui prendre sa fille !

 

Jack alla s'asseoir dans un coin de la pièce puis se pencha en avant, s'accoudant sur ses genoux et plongeant sa tête dans le creux de ses mains ; Il ne savait pas vraiment où il en était. Alors comme ça il avait un enfant avec Sam ! Ironie du sort, il savait depuis quelques semaines déjà, qu'elle désirait un enfant de lui mais qu'elle n'osait pas aborder le sujet.

 

Et voilà qu'ils se retrouvaient parents d'une jeune fille de plus de 17 ans, marquée et durcie par les évènements de la vie qui ne l'avait pas épargnée. Non, il ne pouvait pas annoncer cette brusque nouvelle à Samantha ; il n'en avait pas le courage. Bien sûr il aurait pu mettre tout ça sur le dos de Jacob mais il se rappelait trop bien sa propre réaction lorsqu'il avait appris sa propre paternité soudaine.

 

La jeune fille au centre de toutes ses interrogations commença à remuer légèrement et à cligner des paupières ; Jack se leva pour se tenir à ses côtés. La vive lumière de la salle aveugla Lysa, trop longtemps plongée dans l'obscurité ; elle posa donc sa main sur ses yeux pour éviter toute douleur inutile. Ce n'est qu'après s'être adaptée à l'éclairage, qu'elle reconnut la personne qui se tenait à côté d'elle.

 

Lysa : .Qu'est-ce que .

 

Jack : Salut .Heu si tu ne veux pas avoir plus mal au crâne, je te conseille de garder tes questions pour plus tard, en plus c'est une longue histoire ! Je vais te ramener à la maison !

 

Elle se redressa sur son « lit » sans prononcer un seul mot ; elle se sentait perdue et surtout elle avait la désagréable sensation d'avoir été plongée dans le noir pendant des années. Sans se justifier, elle se jeta au cou de Jack et resserra son étreinte ; Jack pouvait sentir son cour battre à toute allure, comme si elle était pétrifiée. Lui aussi serra ses bras autour de sa taille et la réconforta, chose qu'il avait peu l'habitude de faire.

 

Jack (passant la main sur ses cheveux) : Ca va aller . Tout va bien se passer à partir d'aujourd'hui .

 

 

De retour au SGC, on lui expliqua la situation à laquelle ils avaient du faire face. Elle ne jugea pas pour autant les Tok'ras ; elle savait au contraire qu'elle les mettait souvent en danger.

 

Général Hammond : Voilà qui est éclairci !

 

Lysa : Jack est reparti sans rien dire, je ne sais pas si je vais le revoir .

 

Général Hammond : Lysa c'est pour vous qu'il a mené ce combat, il ne vous abandonnera pas comme ça !

 

Lysa : . Dites je n'ai pas vu le lieutenant Rickley, il y a un problème ?

 

Général Hammond (navré) : Il enterre sa mère aujourd'hui .

 

Lysa : Oh .C'est au cimetière Charlton ?

 

Général Hammond : Oui.

 

Lysa : J'ai la permission de quitter la base ?

 

Général Hammond : Bien entendu !

 

 

Dans l'après midi, vêtue d'un tailleur noir, la jeune femme se rendit au cimetière, espérant y trouver son ami. La cérémonie était déjà terminée et seul James était encore là, immobile devant le cercueil recouvert de fleurs. Lysa s'approcha donc doucement et se positionna à ses côtés sans prononcer un seul mot.

 

Lorsqu'il détourna ses yeux humides vers elle, il eut un léger effet de surprise mais bien moindre que sa douleur. Il se tourna vers elle et toujours dans le plus grand silence, il la prit dans ses bras afin de se réconforter mutuellement.

 

L'image s'éloigna dans un contexte ironique étant donné que ces deux êtres qui ne demandaient qu'à vivre, étaient là, au milieu des tombes, à partager une immense douleur.

 

A suivre...

 

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