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Virus.

Depuis près de huit heures, AT1 et SG7 exploraient les confins d’une planète que le SGC avait baptisé « Sungreen » à cause de son soleil émeraude. James ne cessait de ronchonner qu’il avait l’impression d’être dans un jeux vidéo et il n’avait pas vraiment tort ! Cet éclairage verdâtre commençait à les rendre tous dingues !

Cette mission ne coïncidait presque pas avec le programme « Atlantis » étant donné que les coordonnées de cette planète provenait du registre réservé aux équipes SG. Seulement, cette étrange singularité du soleil avait attiré l’attention de Général Hammond qui voyait là, un probable rapprochement avec le Systrium.

Malgré la tension qui s’accentuait peu à peu entre les membres des deux équipes, Lysa était ravie de partager une mission avec sa meilleure amie Michelle.

Major Yielard : Je crois que cette planète n’a rien à nous apporter !

Eddy : Oui je rejoins son avis…La faune est sans grand intérêt et l’architecture quasiment nulle…

Mike : Alors on décampe !

James (levant les yeux au ciel) : Alléluia !!!

C’est donc sur cette joyeuse conclusion qu’ils parcoururent en sens inverse les 10 km qui les séparaient désormais de la porte.

Une fois arrivés au SGC, ils passèrent leur traditionnelle et incontestable visite médicale. Comme Janet et les autres médecins ne constatèrent rien d’anormal, ils eurent la permission de quitter la base après leur debriefing de mission.

Impatient de clore le sujet sur cette planète, les huit membres de la base de Cheyenne Moutain s’installèrent autour de la table de réunion afin de faire un résumé très bref de leur visite sur « Sungreen ».

Général Hammond (s’asseyant dans son siège) : Alors qu’avez-vous à me dire sur votre mission ?

James (ironique) : Vraiment très mouvementé ! On a même pas croisé une mouche ou un quelconque insecte !

Major Yielard : La planète est désertique et ce soleil émeraude échauffe rapidement les nerfs !

Général Hammond : Et du côté scientifique ?

Lysa : Il n’y a aucune trace de Systrium ou de naqquada…

Michelle : Par contre, nous avons relevé un faible taux de radiation à côté d’un tour de pierre…mais c’est tellement infime que c’est sans danger !

Général Hammond : Je vois…Vous n’avez rien à ajouter ?

Major Yielard : Non mon Général !

Général Hammond : Aucune mission n’est prévue avant une semaine pour les deux équipes alors vous pouvez disposer !

Michelle et Lysa décidèrent de rentrer chez elle pour se reposer un peu tandis que tous les autres restèrent à la base, ayant d’autre projets comme s’entraîner dans la salle de sport ou une petite partie de poker dans les quartiers du Major Yielard.

Une fois à la maison, les deux jeunes filles entamèrent une soirée vidéo à renfort de pizza et de pop-corn. Pour la énième fois, Lysa avait choisi le DVD de « Ocean’s Eleven ». Elle s’était en effet découvert une passion pour Brad Pitt et Georges Clooney (étrange je trouve !). Michelle allait mettre la pizza au four lorsqu’elle fut prise de convulsions ; en voyant son état alarmant, son amie accourut du salon pour venir le secourir. Lysa s’agenouilla donc à côté d’elle contre les placard de la cuisine américaine.

Lysa : Michelle, qu’est-ce que tu as ?!

Michelle (la voix serrée) : J’en sais rien …

Elle allait lui confier qu’une douleur lancinante lui déchirait le ventre lorsqu’elle toussa en crachant du sang.

Michelle(se roulant en boule sur le sol) : J’ai…mal !

Lysa (s’emparant du téléphone) : Ca va aller…j’appelle la base !

En moins d’un quart d’heure, une ambulance de l’armée se gara devant leur domicile et les infirmiers emmenèrent rapidement la jeune fille souffrante sur un brancard. Durant tout le trajet où son amie était sous oxygène, Lysa ne lui lâcha pas la main.

Une fois à la base, Michelle fut prise en charge par Janet que son état n’étonnait pas vraiment. Lorsque Lysa voulut la suivre dans l’infirmerie, un garde lui barra le passage.

Garde : Désolé mademoiselle, l’infirmerie est en quarantaine !

Lysa : Quoi ?! Qu’est-ce qui s’est passé ?

Garde : Les membres de l’équipe AT1 et de SG7 ont tous été pris de violent malaises…

Lysa : Laissez moi entrer, je suis de AT1 et je ne suis pas souffrante !

Garde : Je ne peux pas vous…

A ce moment là, Janet ouvrit la porte et coupa la parole au soldat.

Janet : C’est bon laissez là entrer, elle ne peut pas être contaminée !

Le garde obtempéra et s’écarta pour qu’elle puisse pénétrer dans la partie médicale de la base. Mais elle aurait mieux fait de rester à l’extérieur car la vision qu’elle eut en pénétrant dans la pièce fut extrêmement éprouvante. Les hommes de son équipe ainsi que ceux de SG7 se trouvaient allongés dans un lit, fiévreux, inconscients et entourés d’un tas de machines qui contrôlaient leur état.

Janet : Tour à tour et ça en moins d’une heure, ils sont tombés malades ; ils ont été pris de convulsions et ont commencé à cracher une grande quantité de sang. Leur état est très critique car leurs organismes rejettent tous les médicaments que l’on peut leur injecter…

Lysa : Ils sont contagieux ?

Janet : Heureusement non ! Je suppose donc qu’ils ont tous contractés ce virus sur la dernière planète que vous avez visité …

Lysa : Et moi ? Pourquoi est-ce que je …

Janet (la coupant) : Vous êtes encore immunisée.

Lysa (avec une pointe d’amertume) : Ce fameux remède, hein ?!

Janet : Oui et je crois qu’aujourd’hui vous êtes leur seule chance de s’en sortir.

Lysa (fixant Michelle que les infirmiers installaient comme les autres) : C’est une lourde responsabilité je trouve …

Janet : Eux n’ont pas hésité pour vous sauver la vie lorsque vous étiez dans le coma !

Lysa : Ce n’est pas ce que je voulais dire Janet. Je ne crains pas de retourner là-bas, j’ai peur de ne pas réussir !

Janet : Vous devriez aller voir le Général Hammond, le temps presse.

Malgré les apparences, la jeune fille perdait pied ; tous ses amis allaient peut être mourir sous ses yeux sans qu’elle ne puisse les aider. Elle marchait sans grand entrain dans les couloirs de la base pour aller à la rencontre du Général lorsqu’elle réalisa enfin que leur vie tenait désormais entre ses mains et qu’il ne dépendait que d’elle qu’ils puissent vivre.

Elle accéléra donc le pas pour se rendre au plus vite dans la salle de briefing où le dirigeant du complexe l’y attendait depuis quelques minutes.

Lysa : Général ?

Général Hammond (se retournant) : Ah Lysa ! Je vous attendais…Et pour tout vous avouer je n’ai pas de bonne nouvelles !

Lysa : Elles ne peuvent pas être plus critiques que la situation actuelle !

Général Hammond : Nous ne pouvons pas nous permettre de faire appel à nos alliés en ce moment…

Lysa : Pourquoi ça ?

Général Hammond : Et bien parce que chacun d’eux traversent une passade difficile et qu’ils ont eux aussi leurs propres ennuis.

Lysa : Je vois…Janet m’a donné son accord pour retourner sur « Sungreen », je ne crains rien.

Général Hammond : Alors vous avez également le mien. Par contre, tant que l’on ne connaît pas les propriétés de ce virus, je ne peux pas courir le risque d’envoyé une autre équipe pour vous y accompagné…

Lysa : Vous avez raison, ça ne sert à rien de mettre d’autres vies en danger. Janet, vient de me faire un prélèvement de sang pour le comparer au leur…elle trouvera peut être pourquoi ce virus ne s’est déclenché que quelques heures après notre retour.

Général Hammond : D’accord…Vous partez dans 20 minutes !

Lysa : Bien. Je vais me préparer.

La jeune fille s’équipa en moins de 10 pour avoir le temps de dire au revoir à ses amis. Et à sa grande surprise, il y avait eu un petit retournement de situation. James venait de se réveiller et se sentait apparemment de mieux en mieux. Assis au bord de son lit, vêtu d’un pyjama blanc, il essayait de convaincre Janet qu’il allait très bien et qu’il n’avait nullement besoin de la piqûre qu’elle tenait dans les mains.

James : Par pitié Docteur, regardez-moi ! Est-ce que j’ai l’air d’un type à l’article de la mort ?!

Janet : Je ne comprends pas comment cela est possible étant donné que l’on vous a ramassé comme les autres, à quatre pattes sur le plancher.

Lysa (avançant) : Rickley ?! Janet, que s’est-il passé ?!

Janet : Demandez ça à notre miraculé, il affirme à tort et à travers qu’il pourrait courir un marathon !

Lysa : Il produit des anti-corps ?!

Janet : J’espère…je viens de lui faire une prise de sang et on a plus qu’a attendre les résultats ! En ce qui concerne la contraction du virus, elle s’est faites dès que vous avez passé la porte des étoiles !

Lysa : Comment ça ?!

Janet : L’air que vous avez respiré sur cette planète et l’atmosphère de la notre ont formé une sorte de poison dans vos poumons…le virus a mis du temps à se manifester car la progression du poison s’est faite de plus en plus vite.

Lysa :  Et s’ils retournaient tous là-bas ?

Janet : Non ce serait inutile, le poison ne peut plus se rétracter maintenant…il continue d’attaquer leurs organes et leur système immunitaire.

James : Où est-ce que tu va habillée comme ça ?

Lysa : Je retourne sur « Sungreen » pour trouver un remède…

James (faisant un bond de son lit) : Ok je viens avec toi !

Janet (le faisant se rasseoir) : Oh que non ! Vous allez rester bien gentiment allongé dans ce lit !

James : Mais…

Janet : C’est moi le médecin !

Lysa : T’inquiète pas, je sais me défendre !

James : Ouais…

Lysa se dirigea ensuite vers le lit de sa meilleure amie dont l’état de santé était moins prometteur que celui de James. Et pour cause, elle était, comme les cinq autres, tombée dans le coma.

Lysa (lui serrant la main) : Tiens le coup Michelle, je vais revenir avec une solution et tu iras mieux…

Sans perdre une minute de plus, elle pris la direction de la salle d’embarquement sous les encouragements de James qui mourrait d’envie de l’accompagner au lieu de rester enfermer dans l’infirmerie.

Une fois sur « Sungreen », Lysa accéléra le pas jusqu’à la grande tour en pierre dans laquelle elle espérait trouver une solution étant donnait qu’elle émettait des radiations. Seulement, cet empilement circulaire de pierre était creux et dépourvu de toutes inscriptions qui auraient pu délivrer un éventuel passage secret ou autre chose dans le même genre.

Sous la pression, elle s’énerva et extériorisa sa colère en donnant de grands coups de pieds dans les murs. Elle y glissa ensuite tout en passant les mains sur son visage pour ramener ses cheveux en arrière. Malgré tout ça, elle ne pleurait pas, elle n’avait pas versé une larme depuis ses cinq ans furtif où son père lui avait appris à masquer ses sentiments pour ne pas être faible.

Sur Terre, Janet questionnait depuis un bout de temps le lieutenant Rickley pour savoir exactement ce qu’il avait mangé, bu et touché. En effet, ses analyses de sang ne montraient rien d’anormal ou d’étranger ; ce qui l’avait guéri n’était alors pas compréhensible pour les laborantins de la base.

James (regardant ses amis) : Comment vont-ils ?

Janet : Mal…Leur état a empiré et je n’arrive pas à faire tomber leur fièvre qui atteint désormais 42°. Si elle continue d’augmenter, ils ne survivront pas plus de quelques heures. Alors vous m’avez tout raconté de votre expédition sur « Sungreen » ?

James : Attendez j’ai oublié quelque chose…Avant de repartir, je me suis accrocher dans un petit tas de ronce qui ornait les escaliers de la porte, en décrochant mon treillis, je me suis piqué les doigts…mais ça ne semblait pas important.

Janet : C’est peut être la solution…ces épines contiennent peut être les anti-corps pour combattre ce poison. Le temps presse…

James (trop content de se lever) : Ok j’y vais !

Janet (le regardant s’éloigner) : Mais votre corps n’est plus protégé !

Son avertissement resta vain car le jeune homme était déjà sorti pour se rendre dans les vestiaires. Soutenu par l’acceptation du commandant de cette base, James rejoignit donc Lysa sur la fameuse planète.

Afin de la retrouver le plus rapidement possible, la base lui avait confié un petit appareil capable de détecter la chaleur corporelle à 10 km à la ronde. Il fonctionna à la perfection car Rickley retrouva Lysa dans une espèce de forêt où il n’y avaient que des troncs d’arbres mort. La jeune fille était agenouillée par terre, à prélever des échantillons de terre et d’écorce. Le lieutenant avança sans faire de bruit pour vérifier ses réflexes. A moins de quelques mètres d’elle, cette dernière se retourna et pointa son arme sur lui, un petit point rouge visant son cœur.

James (levant les mains par réflexe) : Joli réflexe mais si j’avais eu l’intention de te tuer, tu serais déjà morte !

Lysa : Je savais que c’était toi, ta chaînette de militaire frottait avec la fermeture de ton blouson…

James (tout con) : …C’est évident ! Bon si ça t’intéresses, je crois avoir la solution !

Lysa : Qu’est-ce que c’est ?

James : Un tas de ronce près de la porte !

Lysa : Tu te fiches de moi ?!

James : Non, aller viens….

Ils fourrèrent de grandes branches dans leur sac et rentrèrent au SGC pour que les médecins puissent en extraire le produit naturel que les ronces secrétaient. Aussitôt leur tâche accomplie, les deux jeunes membres de l’équipe AT1 allèrent veiller leur amis. Enfin ce fut plutôt le cas de Lysa car James resta debout adossé à l’un des murs, à attendre lui aussi son « vaccin ». Etant donné qu’il était retourné sur cette planète, le virus s’était automatiquement réactivé dans son organisme ; il ne restait plus qu’à attendre que ses symptômes réapparaissent…

Lysa (au chevet de Michelle) : Tu vas t’en sortir…et puis notre soirée vidéo est toujours d’actualité !

A ce moment là, Janet pénétra dans la pièce, un petit plateau en fer supportant des fioles d’un produit orangé dans les mains.

Janet (tout en ajustant le tube sur une seringue) : J’espère que se sera efficace …

Lysa : Moi aussi …

James : Hey, je suis la preuve vivante que ça fonctionne !!!

Le docteur le plus compétent de la base injecta le produit dans toutes les perfusions puis préconisa de longues heures d’attente aux deux gens de AT1 qui étaient valides.

Lorsque Michelle et les autres se réveillèrent, à quelques minutes d’intervalle, Lysa s’était endormie sur le rebord du lit de sa meilleure amie. C’est en remuant les doigts que Michelle la réveilla.

Lysa (ouvrant difficilement les yeux) : hum…qu’est-ce qui…(constatant les yeux grands ouverts de son amie) Michelle ?! Ca a fonctionné !!!

Afin de mieux exprimer sa joie, elle se jeta au cou de la jeune malade et lui déposa deux gros baiser sur chaque joue. Mike et Eddy qui se trouvaient allongé dans deux lits côte à côte réagirent immédiatement en assistant à cet émouvant spectacle.

Eddy (en voyant James toujours adossé au mur) : Et bah mon vieux, on a pas droit un petit bisou nous aussi ?

James (le regardant en grimaçant) : Tu rêves là ! T’as qu’à t’arranger avec les infirmières !

Mike : Tout compte fait je préfère un réveil assez sobre !

En effet, les infirmières de la base était vraiment loin d’être attirante !! Mais le principal c’est que tout les membres des deux équipes étaient désormais sains et saufs et qu’ils reprendraient bientôt du service.

Comme toute leçon a une morale, le Général Hammond condamna l’accès à « Sungreen » afin qu’il n’y ait plus le moindre incident. Même s’ils possédaient le sérum de guérison, il valait mieux jouer la carte de la prudence.

A suivre...

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