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Saison 2

Episode 18

L’épée de Damoclès

 

Depuis quelques semaines déjà, il n’y avait pas eu de chamboulement au SGC. Pas d’attaque Goa’uld en mission, pas de découverte passionnante, bref ça ne pouvait pas être plus calme ! Cependant, les équipes continuaient d’aller et venir à travers la porte et certaines avaient vraiment besoin d’un break. Parmis ces dernières se trouvaient AT1 qui ne cessait de rechercher des éléments Atlantes pouvant compléter leur chasse au trésor.

 

Le Général les convoqua et leur annonça donc la bonne nouvelle, à savoir qu’ils disposaient de quatre jours de congés. Heureux comme des gamins d’être en vacances scolaires, ils s’empressèrent de se changer pour rentrer chez eux. Comme par hasard, ils se retrouvèrent devant l’ascenseur.

 

Lysa (à James) : Tiens tu rentres chez toi ? D’habitude tu restes à la base !

 

James (gêné) : Heu oui …

 

Eddy : Il va retrouver sa dulcinée …

 

Lysa (surprise) : Oh …

 

Mike : Oui d’ailleurs comment elle s’appelle ?

 

James (agacé) : Je rentre chez moi un point c’est tout !

 

Furieux qu’on s’intéresse autant à sa vie privée, il pénétra dans la cage d’ascenseur suivit de son colonel et du jeune archéologue qui pouffaient de rire. Seule Lysa resta dans le couloir, les yeux dans le vide.

 

Eddy : Lysa tu ne viens pas ?

 

Lysa (reprenant ses esprits) : Oh allez y sans moi, j’ai oublié quelque chose …

 

C’est sur cette phrase que les portes se refermèrent sur ses amis. Elle réalisa alors que sa réaction était pathétique ; après tout James n’était qu’un équipier ! Et puis il était temps qu’elle reprenne sa vie en main. C’est vrai que son emploi du temps n’affichait que missions, SGC et dodo. Il fallait remédier à tout ça ! Ce soir elle irait en boîte avec Michelle, pensa t-elle !

 

Elle rentra donc chez elle, la tête pleine d’idées pour s’éclater et mettre un peu de piment dans sa vie amoureuse. En arrivant à la maison, aux alentours de 19h30, elle trouva Michelle en train de se pomponner. La jeune fille blonde aux racines noires portait une élégante robe rouge et de petites chaussures ouvertes noires.

 

Lysa : Tu es très élégante dis donc ! Tu sors ?!

 

Michelle (embarrassée) : Heu oui …

 

Lysa : Oh et bien j’irai en boîte toute seule !

 

Michelle : Tu voulais qu’on y aille ensemble …?

 

Lysa : Laisse tomber, sors avec ton prince charmant ! D’ailleurs tu ne m’en as jamais parlé …Comment il s’appelle ?

 

Michelle : On en reparlera ce soir, il doit être arrivé.

 

Lysa : J’ai pas entendu frapper …

 

Michelle : Il m’a dit qu’il m’attendrai dans la voiture.

 

Lysa : Il n’est pas super galant !

 

Michelle (lui déposant un baiser sur la joue) : Allez j’y vais, amuse toi bien en boîte et ne bois pas !

 

Lysa : Tu me connais ! Les Asgards n’ont pas engendré une ivrogne !

 

Lysa attendit que sa meilleure amie sorte de la maison pour se précipiter à la fenêtre et apercevoir son don juan. La nuit commençait à s’étendre sur la ville et le mystérieux petit ami était descendu de sa jeep noire pour venir embrasser Michelle.

 

Quelle ne fut pas la surprise de Lysa lorsqu’elle découvrit le visage de James ! A ce moment là, le rideau lui glissa des mains ; elle n’en revenait pas ses yeux. Elle alla s’asseoir sur le sofa, sans savoir quel sentiment l’envahissait à vitesse grand V : peut être de la jalousie, une impression de trahison de la part de ses amis …Tout se mélangeait dans sa tête, mais cette haine l’amena à s’interroger : Pourquoi était-elle aussi furieuse contre eux ?! Parce qu’ils lui avaient délibérément menti ? Certainement. En tout cas, la soirée en boîte serait pour une autre fois ; là elle n’avait pas le moral.

 

Elle resta assise sur le canapé jusqu’au retour de son « amie ». Vers une heure du matin, la jeune fille rentra enfin de son rendez-vous galant. Elle essaya de faire le moins bruit possible mais Lysa lui évita toute cette peine.

 

Lysa : Ca fait longtemps que ça dure ?!

 

Michelle : Oh tu ne dors pas …

 

Lysa (froide) : Je t’ai posé une question !

 

Michelle : Deux semaines !

 

Lysa : Mais à quoi tu joues ?! Tu sais bien que les relations entre militaire sont interdites !

 

Michelle : Nous ne travaillons pas ensemble ! Et tu dis ça par jalousie ou par bon sens ?!

 

Lysa : Tu es pathétique !

 

Michelle (haussant le ton) : Non c’est toi qui es pathétique ! Si tu avais des sentiments pour James, il fallait le dire !

 

Lysa : Je n’éprouve rien pour lui ! On travaille juste ensemble !

 

Michelle : Alors pourquoi a-t-on cette discussion alors ?!

 

Elles se fixèrent, comme deux rivales, chacune postées à une extrémité du salon. La sonnerie du téléphone brisa le silence pesant qui venait de s’installer. C’est Michelle qui décrocha ; le Général Hammond les demandait toutes les deux à la base.

 

Michelle : C’était le Général, il faut qu’on aille à la base !

 

Lysa : Bien ! Tu devrais peut être te changer !

 

Sur ces paroles, elle attrapa ses clés de voiture, son manteau et claqua la porte, laissant Michelle seule à l’entrée du  salon.

 

Elles arrivèrent donc avec un quart d’heure de décalage au grand étonnement du Général, qui ne chercha pas à en savoir plus. Dans la célèbre salle de briefing se trouvaient l’équipe SG7 ainsi que Eddy et Lysa, réquisitionné d’urgence malgré leurs congés.

 

Général Hammond : Bien tout le monde est présent ! Tout d’abord veuillez excuser l’heure tardive mais il s’agit là d’une affaire de la plus haute importance ! Il y a quelques jours, une planète que SG7 à visiter il y a de ça deux semaines a été assiégée par les Goa’ulds, et plus principalement les gardes d’Anubis. Ils ont pillés, tués et dérobés un bijou aux pouvoirs qui peuvent être dangereux entre de mauvaises mains.

 

Colonel Doyles : Pourtant quand nous leur avons rendu visite, ils ont omis de nous parler de cet objet.

 

Général Hammond : Il n’avait pas une totale confiance en vous !

 

Eddy : Général quel est notre rôle dans cette histoire ?

 

Général Hammond : J’y viens. Ce bijoux a le pouvoir de réduire en pierre n’importe quoi ; C’est une pierre précieuse. Mais les Goa’ulds ne vont pas tarder à s’apercevoir qu’ils leur manque une autre pierre identique pour amplifier ses pouvoirs.

 

Lysa : Qu’est-ce que ça donne avec les deux pierres ?

 

Général Hammond : Selon les Sisyphe, les habitants de la planète en question, placé de chaque côtés d’une planète, le rayon qu’elles provoquent pourrait la réduire en cendre en moins d’une heure.

 

Eddy : En effet, c’est plutôt dangereux !

 

Lysa : Ce sont les pierres de Thiestes. Elles sont très convoitées par les Tok’ras.

 

Michelle : Pourquoi doit-on faire équipe avec eux ?

 

Général Hammond : Vous connaissez la planète, et la deuxième pierre est vraisemblablement cachée dans une église et dans un passage secret que les Sisyphe n’ont jamais découverts. SG7 vous avez donc pour rôle de les guider, et vous Eddy et Lysa, vous avez pour mission de retrouver ces pierres. Avec vos multiples connaissances réunies, vous devriez faire accélérer les recherches !

 

Colonel Doyles : Quand partons nous ?

 

Général Hammond : Je vous laisse 4 heures de repos, vous partirez à 6h30 !

 

Colonel Doyles : Bien !

 

Ils quittèrent la salle ; encore assis, Eddy et Lysa décidèrent de mettre ces 4 heures à profit. Ils se levèrent donc, direction l’ancien bureau de Daniel Jackson. Michelle les rattrapa dans le couloir.

 

Michelle : Il faut que je te parle…

 

Lysa : Je n’ai rien à te dire !

 

Puis elle continua son chemin aux côtés d’Eddy qui poussé par son immense curiosité, la questionna.

 

Eddy : Que se passe t-il ?

 

Lysa : C’est elle la mystérieuse nouvelle copine de Rickley !

 

Eddy : Hmmm et tu es jalouse ?!

 

Lysa : Ca va pas ?!!

 

Eddy : Ok tu es jalouse !

 

Elle lui assénât une petite tape derrière la tête  et ils se dirigèrent vers le bureau qui abritait d’anciens et de récents manuscrits.

 

Ils ne trouvèrent pas grand-chose sur ces pierres à part qu’elles avaient été créées à la demande du Roi Minos afin de repousser  toute attaque de la Crète. Elles disparurent peu de temps après sa mort, soit disant dérobée par son Fils Deucalion pour partir en croisade contre le mal. Selon les légendes, ce célèbre chevalier descendant des Dieux, avait fait taillé la pierre pour la porter en médaillon et par conséquent, être sans cesse sous sa protection.

 

Mais il n’était nullement fait allusion à une église où une des pierres pourrait être cachée, et pour cause puisqu’il n’avait jamais été fait allusion à la porte des étoiles dans les livres grecs.

 

Eddy : Je crois qu’on va bien s’amuser sur place !

 

Lysa : Ouais, autant dire qu’on avancera dans le noir …

 

Eddy (un sourire espiègle aux lèvres) : Alors si tu n’es pas jalouse, pourquoi t’es tu disputée avec Michelle ?!

 

Lysa : Je lui ai dit que les relations entre militaires étaient strictement interdites !

 

Eddy (pas convaincu) : Mouais …Quelque chose me dit que je n’en saurai pas plus !

 

Lysa : Exactement !

 

Le lendemain, à l’aube, tout le monde se tenait prêt à partir. Le jeune archéologue positionné entre Lysa et Michelle sentait une tension immense ; à tel point que le pauvre craignait de servir de bouclier à l’une ou à l’autre !

 

Lorsqu’ils débarquèrent de l’autre côté, ils furent accueillis par des habitants armés de diverses armes ; Ils s’attendaient en fait à recevoir la visite musclée et troublante des gardes d’Anubis.

 

Colonel Doyles : Du calme ! Ce n’est que nous ! Je vous présente Spencer et Lysa, ils vont nous aidés à trouver l’autre pierre et après on la détruira.

 

Homme n°1 : Ca nous va !

 

Colonel Doyles : Conduisez les à votre église. Nous allons rester là pour prévenir toute visite impromptues par la porte des étoiles !

 

Aussitôt dit, aussitôt fait. Une fois dans le bâtiment religieux, Eddy et Lysa se pressèrent de faire un rapide état des lieux. L’intérieur de l’église était assez sombre à cause des petits vitraux pourpres ; des rangées de bancs en bois, un autel pour célébrer la messe, un parloir médiocre et pour finir un petit escalier tourbillonnant jusqu’à un étroit balcon.

 

Lysa : Hmmm à moins qu’il y ait un passage secret sous la terre, je ne vois pas où ils pourrait être ce cailloux !

 

Eddy : Vois si tu trouves des éléments se rapportant à Minos, Deucalion ou une autre figure de la mythologie grecque …

 

Lysa : Ok !

 

Ils tournèrent ainsi pendant près d’une heure dans chaque recoin de l’immense pièce au courant d’air rafraîchissant. Ce n’est que lorsque le jeune archéologue grimpa deux par deux les marches du petit escalier en bois fin, qu’il décela enfin la solution.

 

Eddy (d’en haut) : Mais oui bien sûr ! Les vitraux !

 

Lysa (levant les yeux vers lui) : Mais encore …

 

Eddy : Chaque vitrail est composé de parcelles de verre d’une couleur différente. De là où je suis je vois la représentation de Minos … Bon c’est un peu abstrait mais je mettrai ma main à coupée que c’est lui !

 

Lysa : Et ils te parlent ces vitraux ?! Parce que je ne vois toujours pas où peut être cacher cette fameuse pierre !

 

Eddy : Ils regardent tous vers le sol … Les dalles, elles doivent se soulever !

 

Il descendit de son perchoir et essaya, tout comme son équipière, de trouver la dalle censée dissimuler une dangereuse pierre précieuse.

 

Eddy : Tout les yeux convergent vers le centre de la pièce qui doit être … (il se plante sur une large dalle)  ici !

 

Lysa : Et c’est là que tu me dis : Trouve le mécanisme !

 

Eddy : Cette pierre a sûrement été cachée par de vieux moines qui souhaitaient lutter contre le mal. Et le plus souvent, leur lieu de prédilection est sur la partie surélevée où il y a l’autel.

 

Ils se dirigèrent alors vers l’estrade et cherchèrent activement un élément susceptible de cacher un mécanisme d’ouverture. Le regard de Lysa s’arrêta sur le tableau surplombant la salle, accroché sur le mur accolé à l’estrade. Un personnage robuste et apparemment très important y était représenter.

 

Lysa : Dis Eddy, ton Minos, il était assez mastoque, carré, barbu et pas du tout séduisant ?!

 

Eddy : Tu veux dire moins que Rickley ?!

 

Elle le fusilla du regard et repris sur un ton cynique.

 

Lysa : On a un caillou à retrouver et je te promets que si je mets la main dessus en premier, je le testerai sur toi !!!

 

Eddy : Ok …Heu oui ça ressemble à ce que les bouquins en dise …Tu penses que …

 

Lysa : Trouves une échelle, on va dépoussiérer cette antiquité pour voir ce qu’elle cache.

 

En effet, les deux jeunes gens pensaient dur comme fer que derrière le tableau aux dorures pittoresques, le mur renfermait la clé de leur problème. Les habitants leurs amenèrent une grande échelle dont l’état du bois laissait à désirer et c’est Eddy qui s’y colla. Avec peu d’assurance, il gravit les barreaux qui grinçaient sous son poids. Une fois à hauteur de l’objet de collection, il le décrocha et faillit même tomber à la renverse tellement le cadre pesait lourd. C’est alors qu’un homme bien robuste s’avança sur l’échelle et le débarrassa de son fardeau.

 

Dans le mur, un petit renfoncement profond d’une dizaine de centimètres et large de quinze, abritait un anneau rouillé mais relié à une ficelle qui devait partir à l’infini dans la pierre du mur qui s’effritait petit à petit ; c’était un système de tirette. Spencer passa donc son index et son majeur  dans le petit mais très épais cercle de métal devenu rugueux avec le temps, puis tira vers lui.

 

La dalle se souleva pour se fixer à la verticale, laissant un trou de terre peu profond mais abritant une boîte en chêne munie d’un cadenas. On pouvait sentir les siècles peser sur cet objet du fait des trous effectués par les insectes et les petits rongeurs. Pendant que Spencer descendait de l’échelle, Lysa s’empara de la boîte et demanda à tous les autres de sortir.

 

Son coéquipier vint la rejoindre et assis par terre, ils scrutèrent le cadenas.

 

Lysa : Hmmm je vois qu’une solution simple et rapide parce que si la clé est aussi difficile à trouver que cette boîte …

 

Eddy : Tu as raison, fait le sauter !

 

La jeune fille s’empara de son arme, posa l’objet sur le sol et s’éloigna un peu, tout comme Eddy, puis visa la serrure en métal. Cette dernière sauta avec le cadenas et ils purent enfin découvrir son contenu : une pierre d’une couleur verdâtre.

 

Eddy : Comment ça marche ?

 

Lysa : Il faut l’associer à une arme goa’uld …Une arme de poing, un zat, une bombe …

 

Eddy : Oh alors on ne cours aucun danger ?!

 

Lysa : Tu rigoles maintenant qu’on a ce petit bijoux, on représente la seule cible des Goa’ulds !

 

Eddy : Oh …génial !

 

Lysa : Bon allez faut pas traîner, il faut aller mettre cette pierre en sécurité au SGC !

 

Eddy : Et pour les habitants de cette planète ? Des Jaffas vont revenir et si ils ne trouvent rien …

 

Lysa : Ils les tueront, je sais. Mais ils sont beaucoup trop nombreux pour les évacuer en si peu de temps !

 

Eddy : Bon on avisera sur place, il faut déjà transférer la pierre.

 

Lysa : Exact !

 

Ils se replièrent vers la porte des étoiles avec les deux autres membres de SG7 qui gardaient l’église. Seulement une fois là bas, ils se heurtèrent à une voie sans issue : les chevrons commençaient à s’empourprer et pourtant le DHD était éteint ; quelqu’un activait la porte de l’extérieur.

 

Eddy : Oh oh …Petit changement de plan. Vous croyez que se sont des Goa’ulds ?!

 

Lysa : Tu veux rester pour le savoir ?!

 

Eddy : Heu … Non !

 

Colonel Doyles : On se replie dans l’église. Ca nous permettra de gagner du temps !

 

Eddy : C’est toujours mieux que rien !

 

Les terriens et certains villageois allèrent onc se réfugier dans l’endroit prévu. Une fois barricadés dans la bâtisse religieuse, ils essayèrent d’établir un plan.

 

Michelle : Bon ils veulent cette pierre et nous on veut rentrer sur Terre …Y’aurait pas un moyen de négocier ?

 

Eddy : Heu soit ils ont les deux pierres et anéantissent toute la galaxie, soit ils n’obtiennent pas le cailloux et massacre cette planète, et nous avec … Je ne vois pas vraiment de points positifs dans une négociation !

 

Lysa : Il a raison, ça serait trop risqué !

 

Colonel Doyles : Pourquoi ne pas détruire cet objet alors ?!

 

Lysa : On est coincé ici et si ils s’aperçoivent qu’il n’y a plus la deuxième pierre de Thyeste, ils tueront tout le monde !

 

Michelle : En gros c’est un vrai casse tête !

 

Lysa : À moins qu’on livre à Anubis quelque chose qui a bien plus de valeur …

 

Colonel Doyles : Que proposez-vous en échange ?

 

Lysa : Moi.

 

Colonel Doyles : Vous plaisantez ?!

 

Eddy : Oui les Tok’ras en feraient une jaunisse !!!

 

Lysa : Et pourtant c’est le seul moyen que je vois … je serai en quelque sorte un cheval de Troie.

 

Michelle : Je comprends pourquoi on te retrouve toujours à l’infirmerie ! Tu veux toujours avoir le beau rôle !!!

 

Lysa : J’essaie de sauver des vies humaines !

 

Colonel Doyles : On se calme mesdemoiselles ! Je ne veux pas de « crêpages de chignons » dans mon équipe ! Je propose autre chose de beaucoup moins risqué : on remet le tableau en place, ainsi que la boîte sous la dalle, on se replie vers la forêt et lorsqu’ils seront moins nombreux autour de la porte, on rentre !

 

Habitant n°1 : Vous abandonnez notre peuple à une mort certaine si vous partez avec la pierre !

 

Colonel Doyles (se retournant vers Lysa) : Ok Lysa vous proposiez quoi ?!

 

Lysa : On pourrait tirer profit du pouvoir des deux pierres réunies et pour cela il faudrait la récupérer sur la vaisseau d’Anubis, c’est cela que je sous entendais par « cheval de Troie » tout à l’heure …

 

Mais à ce moment là le sol trembla ; le vaisseau mère bombardait la planète. Sans doute pour faire le ménage avec de ramasser les miettes, en particulier la fameuse pierre ; cette dernière étant très résistante, elle ne risquait absolument rien.

 

Le clochet de l’église s’effondra sur le reste de la bâtisse, emportant avec lui le plafond qui tomba sur les terriens et les habitants.

 

Colonel Doyles : Couchez vous !!!

 

Mais les chutes de pierres n’épargnèrent aucun des visiteurs du bâtiment. Les extrémités tranchantes de la cloche décapitèrent un des habitants et le poids du lourd objet de métal en tua deux autres sur le coup.

 

Les poutres soutenant la charpente se brisèrent et s’affalèrent comme des pics sur les dalles, empalant deux des membres de SG7. Quelques minutes plutard, les éboulements se calmèrent pour devenir simplement poussière et les survivants eurent du répit pour constater les dégâts.

 

Lysa se trouvait allongée sur le ventre, une planche lui recouvrant tout le dos. Courbaturée, elle devait certainement avoir des côtes et un bras cassé ; elle n’arriva donc pas à se retourner. Eddy, qui avait eu le réflexe de se faufiler sous les bancs, s’y trouvait désormais coincé, inconscient.

 

Lorsque la jeune fille Asgarde releva doucement la tête pour voir l’état de ses coéquipiers, elle arriva à apercevoir, malgré la poussière qui s’acharnait à pénétrer dans ses yeux, le corps de Michelle. Elle était allongée sur le dos, le visage recouvert d’une épaisse couche de poussière blanche qui gênait certainement sa respiration. Mais ce n’était pas le plus grave ; un épais morceau de bois provenant des poutres, traversait son ventre de part en part. La plaie laissait s’échapper une grande, trop grande quantité de sang ; c’est cette vue dramatique qui donna des ailes à Lysa.

 

Avec toutes les forces qui lui restaient encore, elle rampa jusqu’au corps inconscient de son amie après avoir fait rouler la planche sur le côté à l’aide de son bras valide. A hauteur du visage de Michelle, l’autre jeune fille enleva de plusieurs caresses, la poudre lui recouvrant le visage.

 

Lysa : Michelle ? … Michelle réponds moi je t’en supplie …

 

Mais la jeune femme militaire ne lui souffla aucune réponse ; son teint était pâle et Lysa n’entendait presque pas sa respiration.

 

Lysa : Tiens le coups …Tiens le coups …

 

Elle avait envie de secourir tout les autres mais elle n’en avait pas la force ; Ses blessures étaient en fait plus importantes qu’elle ne le pensait.

 

Pendant ce temps sur Terre, cette absence de nouvelles de son équipe  inquiéta le Général Hammond. D’autant plus que leur tentative pour les contacter par radio à travers la porte étaient restée sans appels ; le septième chevron ne s’enclenchait pas.

 

Le chef de la base convoqua d’urgence les membres de SG4 et de AT1, puis leur expliqua la situation.

 

Général Hammond : Vous devez  donc vous tenir prêt à une intervention de secours urgentissime. Nous composerons les coordonnées de la planète jusqu’à ce que nous obtenions un contact radio.

 

Mike : Général, je me trompe où il y a peu de chance qu’ils aient survécus à une attaque Goa’uld de front ?

 

Général Hammond : Espérons que vous avez tort alors !

 

Ce qui fut assez surprenant c’est que James ne répliqua rien de cinglant. Il savait pertinemment que dans un moment aussi délicat, il valait mieux la boucler.

 

 

Sur la fameuse planète, et malheureusement comme les prédictions du Colonel Jefersson, la situation se faisait de plus en plus critique. Les Jaffas allaient bientôt venir fouiller les moindres débris de l’église et ils s’empareraient de la pierre. Tout ça n’aurait servi à rien. Seul une petite chance s’offre aux Tauris : le vortex que Anubis maintenait ouvert se referma, laissant l’opportunité à la Terre de joindre son équipe. Et l’espoir de Lysa fut récompensé par la voix du Général Hammond qui grésilla dans sa radio.

 

Général Hammond : SG7. Répondez …Quelle est votre situation ?!

 

La jeune fille pressa le bouton de sa radio pour répondre, la voix masquée par la poussière qui encombrait sa bouche.

 

Lysa : Anubis nous a devancé …Il a …bombardé la planète et l’église s’est effondrée sur nous et SG7 …Il y a des blessés.

 

Général Hammond : Nos équipes peuvent elles  intervenir ?!

 

Lysa : Nous n’avons vu personne arriver ; Michelle est gravement blessée, Eddy est inconscient et de là où je suis-je ne vois pas le Colonel Doyles … (elle tousse)

 

Général Hammond : Pouvez-vous vous déplacer ?

 

Lysa : Négatif.

 

Général Hammond : Bien nous allons vous sortir de là.

 

Ils coupèrent la communication sans pour autant couper la liaison entre les deux portes des étoiles. Une sonde étant prête à traverser la porte immédiatement, le Général donna donc l’ordre qu’elle passe rapidement de l’autre côté pour évaluer les dégâts et estimer un nombre de Jaffas.

 

Sergent : Monsieur nous avons les images vidéo de la sonde … Tout le village est dévasté mais il n’y a aucun Jaffas à l’horizon !

 

Général Hammond : Mais si nos équipes passent la porte maintenant, ils seront à la merci des Jaffas quand ils arriveront pour récupérer la pierre.

 

Sergent : Pas si on coupe immédiatement le vortex après leur passage et qu’ils se reconnecte avec la Terre de la planète. Ils auront alors moins de 40 minutes pour évacuer les blessés.

 

Général Hammond : Bien. Maintenez le vortex ouvert. (Dans le micro, il contacta toutes les équipes à qui il avait demandé de se tenir prêt.) SG4, AT1 et deux équipes médicales doivent immédiatement rejoindre la salle d’embarquement. Départ dans 10 minutes.

 

A peu près 7 minutes après cet appel, toutes les équipes se trouvaient à l’endroit indiqué, prêt à traverser. Le Général leur expliqua brièvement qu’à leur arrivé là bas, ils devaient se reconnecter et qu’ils auraient 38 minutes pour secourir les blessés.

 

Une fois sur la planète, les médecins et les infirmiers munis de brancard et de trousse de premier secours se dirigèrent vers l’église désormais en ruine pendant que James composa les coordonnées de la Terre, tout en activant le chrono de sa montre à 38 minutes.

 

Il se dirigea ensuite vers le même bâtiment que ses équipiers. Le spectacle était chaotique, les maisons ne représentaient plus que des tas de cendre et de bois de bois émietté et les seuls survivants étaient ceux qui se trouvaient à l’extérieur lors des bombardements. Cette population de centaines d’habitants ne se comptait plus que par poignée de dix. SG4   aida donc ces personnes traumatisée et encore sous le choc, à traverser la porte.

 

Dans l’église, ou du moins ce qu’il en restait, les infirmiers s’affairaient comme des dingues. Il fallait faire vite mais il fallait aussi le faire bien. Ils ne devaient pas aggraver le dommage des blessés. Mise sous oxygène, Michelle, fut la première à être évacuée sur une civière. En la voyant dans cet état, James faillit défaillir ; il voulait lui prendre la main mais il n’avait pas le temps. Il devait aider les autres à déblayer les amas de planches, de poutres et de pierre pour découvrir les autres corps.

 

Rickley se précipita néanmoins vers le corps de Lysa ; les médecins s’occupaient d’elle et il les interrogea.

 

James : Qu’est-ce qu’elle a ?

 

Médecin : Son pouls est faible et elle doit faire une hémorragie interne. (Aux infirmiers) Evacuez là !

 

Sur ces mots, ils sortirent avec le brancard. James se rendit alors utile auprès des autres. Il dégagea les bancs au dessus d’Eddy qui commençait à reprendre conscience.

 

James : Ca va aller vieux. Tu peux marcher ?

 

Eddy : Non j’ai mal aux jambes …

 

James (enlevant les pierres qui lui recouvrait les mollets) : Elles doivent être cassées. On va te ramener au SGC va ! Infirmier ! Il y a un autre blessé à évacuer !!!

 

Un des autres membres de SG7 fut ramené sur Terre mais quand aux autres ils avaient été tués sur le coups. James regarda sa montre : plus que 3 minutes !

 

James : Il faut filer !

 

De toute façon, il n’y avait plus aucun survivants à secourir ; tous les membres du SGC se mirent donc à courir de toute leur force vers l’anneau de naquada et traversèrent la flaque bleutée in extremis.

 

La salle d’embarquement était devenue une deuxième infirmerie … Les blessés graves avaient déjà été transportés au bloc mais les plus légers se trouvaient encore là, à recevoir les premiers soins. Le Général Hammond se dirigea vers Eddy, qui malgré la douleur de ses omoplates, sortit la pierre verte de son blouson.

 

Eddy : Mettez là en sécurité …

 

Général Hammond : Votre travail a été admirable docteur Spencer !

 

Le mot « docteur » fit sourire le jeune archéologue qui ne méritait pas encore ce titre. Mike et James passèrent la nuit assis sur des chaises, à côté de l’infirmerie. Deux des membres de leur équipe se trouvaient quand même entre la vie et la mort. Et puis le jeune lieutenant était doublement inquiet : pour Michelle et ses équipiers.

 

Il se détesta à vouloir savoir pour qui il craignait le plus : Lysa ou Michelle. Il se traita intérieurement de monstre sans cœur jusqu’à l’arrivée de Janet où il fit un bond de sa chaise.

 

James (spontanément) : Comment va Lysa ?!

 

Sa spontanéité venait de répondre à la question qu’il se posait quelques minutes auparavant.

 

Janet : Elle s’en tire assez bien. Quatre côtes brisées, une omoplate démise et plusieurs contusions et bleus. Nous avons pu arrêter l’hémorragie interne dès son arrivée au SGC.

 

Mike : Et Eddy ?

 

Janet : La jambe droite cassée, la cheville gauche foulée et la colonne vertébrale un peu secouée plus beaucoup de bleus. Mais il s’en remettra.

 

James : L’état de Michelle était plus grave n’est-ce pas ?

 

Janet : Oui. Le morceau de bois qui lui a traversé le bas ventre à détruit un de ses reins et le deuxième a été endommagé par un choc violent. Si nous ne trouvons pas de donneur compatible, elle n’a aucune chance de vivre plus de 48 heures.

 

James : Je suis volontaire !

 

Janet : Elle est d’un résus très rare et en plus on ne peut pas demander à un militaire de faire ça : Vivre avec un seul rein est possible mais ça réduirait de moitié vos capacités physiques …

 

James : De quel groupe sanguin est-elle ?

 

Janet : AB- . James même si nous avions un donneur, il n’est pas certain qu’elle survivra à l’opération.

 

Mike : Elle est condamnée ?

 

Janet : Je le crains.

 

Là ça en faisait trop pour James ; en moins de 24 heures, il avait vu des centaines de cadavres et ses amis étaient allongés sur un lit, mourrant ou presque.

 

James : Je peux la voir ?

 

Janet : Elle est inconsciente mais vous pouvez lui parler.

 

Il marcha d’un pas lent et mal assuré jusqu’au lit de sa petite amie secrète. Il ne savait pas vraiment ce qu’il ressentait pour elle ; il est probable que leur récente relation ne tenait que sur une attirance physique.

 

Il passa sa main dans la sienne, reliée par un fil au goutte à goutte, et de ses yeux humides, regarda la visage de la jeune fille, traversé par un tuyau respiratoire.

 

James : Hey t’as pas le droit de nous laisser … Il faut que tu te battes pour nous prouver que tu es plus forte que ces abrutis de Goa’ulds …En fait tu n’as rien à prouver … Ne nous abandonne pas s’il te plait, Lysa a besoin de toi …

 

C’est sur ce message impersonnel qu’il retira sa main et s’éloigna dans le couloir. La nuit fut très dure et le lendemain encore plus rude. Le choc de certaines révélations quand au destin de SG7 et des membres de AT1, ébranla le SGC. Michelle venait de se réveiller et Janet lui avait expliqué péniblement que son état se dégradait et qu’elle allait mourir. Très solennellement, la jeune femme demanda  à ce qu’on mette un terme à sa douleur le plus rapidement possible. Mais avant, elle désirai dicter un mot pour ses parents puis voir Lysa.

 

On débrancha donc certaines machines pour éviter l’acharnement thérapeutique et Lysa se rendit au chevet de son amie dont elle ignorait encore l’état. La jeune fille asgarde avait été déplacée en fauteuil roulant pour lui éviter toute fatigue inutile.

 

En voyant sa meilleure amie si blanche, Lysa compris que son discours n’allait pas être brodé de fleur rose.

 

Michelle (soufflant) : Je suis mourante …

 

Lysa (des larmes commençant à couler) : Pas toi …non …

 

Michelle : Ecoutes moi …Je suis désolée pour tout …je ne voulais pas te faire souffrir.

 

Lysa : Tu n’a rien fait …c’est moi qui ai réagi de façon stupide.

 

Michelle : Je connaissais les risques …

 

Lysa : Mais j’ai besoin de toi …

 

Michelle : Tu n’as besoin de personne, tu es forte et tu dois profiter de la vie pour moi …pour moi ….

 

Lysa : Ne pars non, je t’en supplie ne me laisse pas … (s’effondrant en larme sur le lit)  Noooooonnn !

 

Le trait de la machine traduisant le rythme cardiaque devint plat et régulier, émettant un bip puissant. Janet s’avança et éteignit le moniteur puis elle posa une main chaleureuse sur l’épaule de la jeune fille qui ne pouvait s’arrêter de pleurer. On lui donna des calmants et les infirmiers la couchèrent dans son lit.

 

Les deux jours qui suivirent furent très éprouvant autant côté physique que moral. Malgré les tonnes de calmants que Lysa ingurgitait, elle reprenait parfois conscience en pensant que tout ceci n’était qu’un horrible cauchemar ; il aurait mieux valu en effet.

 

L’enterrement des deux membres de SG7 se déroula encore deux jours plutard sous une pluie torrentielle. Pourtant malgré cette intempérie, tout le monde se tenait devant les cercueils pour rendre un dernier hommage à ces soldats mort en mission.

 

Parmis les militaires, trois visages familiers en costumes de cérémonie, écoutaient avec tristesse et mélancolie les mots du prêtre qui ne faisaient qu’accentuer les pleurs des proches. La pluie gouttelait sur le visage de James, il était donc difficile de voir si des larmes perlaient sur ses joues ; cependant,ses yeux rouges trahissaient cette confusion. La mise en terre se passa en fin d’après midi. Ne pouvant se rendre à l’enterrement de sa meilleure amie à cause de son état fragile, Lysa, dans son lit, pleurait en silence cette terrible perte.

 

Le Général Hammond fit part aux équipes concernées que la pierre de Thyeste se trouvait désormais en sécurité et que des missiles étaient prêt à bombarder le moindre vaisseau suspect en orbite autour de la Terre.

 

Une semaine s’écoula avant que Lysa eut la permission de sortir quelques heures de la base, sur ses deux pieds. Très distant ces derniers jours, elle demanda néanmoins à James de l’accompagner au cimetière car elle ne pouvait pas conduire.

 

Dans le plus grand silence, le militaire accepta et l’emmena auprès de la tombe de Michelle. Ils traversèrent les allées de dalles funèbres jusqu’à a arriver devant la pierre tombale de la jeune femme. La terre était encore retournée et semblait fraîche. La jeune fille tendit le bras et déposa son bouquet d’œillets roses et blancs sur le dessus de la pierre et ne pu s’empêcher de laisser échapper quelques larmes.

 

Lysa : Je n’arrive pas à croire qu’elle est partie …

 

Rickley ne répondit rien, il était froid, peu aimable et terriblement silencieux. Il devait exprimer sa peine à sa façon … Il se tenait derrière Lysa et sans le regarder en face, cette dernière l’interrogea.

 

Lysa : Tu l’aimais ?

 

Cette question capta l’attention du jeune homme ; alors comme ça, elle était au courant.

 

James : Je vais te sembler cruel mais …Non.

 

Lysa (pleine de haine et fixant le nom de sa meilleure amie sur la dalle) : Anubis paiera le prix fort … c’est une promesse que je tiendrai sans conscience morale …

 

Puis elle s’en alla pour rejoindre la voiture, laissant James tout seul planté devant la tombe. Il se sentait condamné à enterrer les uns après les autres les personnes auxquelles il tenait.

 

En ce moment, ce cimetière s’encombrait bien trop vite et était beaucoup trop fréquenté. Il fallait que cela cesse et tout le monde sait que la haine et la vengeance donne des ailes …

 

A suivre...

 

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